Tunis-Le Temps:Dans cette affaire , on se croirait dans un polard d'une chaîne télévisée ou un film à suspense. Un enfant de 9 ans a été enlevé de sa chambre à coucher, selon un plan judicieux mis en exécution par une bande de malfaiteurs et dont l'instigateur était le fiancé de l'aide ménagère qui travaillait chez la famille de la victime et sachant par sa future épouse que cette famille était riche et pouvait se permettre de payer une bonne rançon, il suggéra à sa fiancée de l'aider à enlever l'enfant à ce dessein. Celle-ci applaudit à cette idée, d'autant plus qu'elle avait besoin d'argent pour accomplir les préparatifs du mariage. Elle commença par quitter le travail afin d'éloigner les soupçons. Le jour des faits, ils se dirigèrent en voiture, qu'ils louèrent à cet effet, avec deux autres complices à la maison des parents de l'enfant,à la cité Ennasr. Alors que la fiancée restait dans la voiture,son futur époux ainsi que son complice, pénétrèrent subrepticement dans la maison ; L'un d'eux s'occupa à ligoter la nouvelle aide ménagère, tandis que l'autre se dirigea vers la chambre à coucher où l'enfant dormait pour l'enlever et quitter rapidement les lieux. Il emmenèrent la victime à Sfax où elle fut enfermée dans une maison de l'un de leurs proches parents. Après quoi, ils envoyèrent à sa famille pour leur réclamer une rançon de 150 mille dinars. Cependant, cette bande ne parvint pas à réaliser sa vile besogne, puisque les agents de la brigade criminelle, sont parvenus en peu de temps à la cerner et arrêter trois de ses membres.Le quatrième était resté en état de fuite. L'enfant, qui a eu plus de peur que de mal, a été libéré. Ils furent inculpés de séquestration et d'organisation de bande de malfaiteurs, ils comparurent devant la chambre criminelle du tribunal de première instance. L'un des complices,s'avéra être le frère du fiancé, et déclara qu'il avait renoncé à cette opération, mais qu'il y fut contraint par son frère. L'avocat de la défense plaida les circonstances atténuantes, d'autant plus qu'aucun des accusés n'usa de la force ou de la violence à l'égard de la victime, qui fut traité avec tous les égards. L'affaire est mise en délibéré.