Une conférence de presse vient de se tenir récemment au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens au cours de laquelle ont été fournies par Brahim Letaïef, directeur des Journées cinématographiques de Carthage (28 octobre-5 novembre 2016) quelques informations sur le programme de la 27è édition des JCC. Cette conférence a été également l'occasion pour la signature d'une convention de partenariat entre les JCC et le SNJT, à l'occasion du cinquantenaire de cette manifestation dédiée au cinéma arabe et africain. La convention en question permettra de réaliser un travail collégial et de partenariat entre les deux organismes. Brahim Letaïef a d'ailleurs insisté sur l'ouverture des JCC sur la société civile, tout en bénéficiant d'une personnalité civile sans que l'administration, voire l'Etat ne soit pas coorganisateur de cette manifestation devenue annuelle. Cette convention aura pour rôle, entre autres privilèges, de faciliter selon ses clauses, le travail des journalistes en leur octroyant des badges d'entrée. Le SNJT accueillera, en plus et en son siège les deux colloques qui seront organisés par les JCC. Néji Bghouri, Président du SNJT, a déclaré que les JCC devraient reprendre leur rôle dans la motivation au cinéma et à l'élévation du niveau de la critique cinématographique « Nous avons déjà achevé le choix des films au sein des deux comités de sélection des longs et des courts métrages », a déclaré Brahim Letaïef. L'interlocuteur a ajouté que contrairement aux années précédentes, les JCC 2016 démarreront le 28 octobre dès 9 heures du matin avec les projections réservées à la presse. Ces projections seront quotidiennes et jusqu'à la veille de la clôture du festival à raison de trois films par jour. A l'issue de ces projections auront lieu les conférences de presse des films visionnés. Autre nouvelle annoncée par le directeur des JCC, les noms des présidents des différents jurys. Le jury de la compétition officielle des 18 longs-métrages, dont trois sont tunisiens, sera présidé par le réalisateur mauritanien Abderrahmane Sissako, celui de la première œuvre par Sofiène El Fani, celui des courts, par Meimouna N'Diaye, du Burkina Faso, de la section « Takmil » par Edouard Waintrop, Délégué Général de la Quinzaine des Réalisateurs, à Cannes. Brahim Letaïef a insisté pour dire qu'il n'y aura pas de différence entre les films de fiction et documentaires. Et dans le cadre de « Ciné-promesse», 36 pays y participent. Hommages et rétrospectives Les JCC 2016 rendront hommage aux réalisateurs disparus : l'égyptien Youssef Chahine, le Sénégalais Djibril Diop Mambethy et l'Iranien Abbas Kiarostami. Un autre hommage sera rendu, de son vivant, au réalisateur burkinabé Idrissa Ouedraogo. Des rétrospectives des cinémas russe et chinois sont également prévus. « Les Journées du Cinquantenaire », quant à elles, auront lieu les 28 et 29 octobre. Quant au Prix de la Fédération africaine de la critique cinématographique (FACC), il portera le nom de la regrettée Néjiba Hamrouni, ancienne présidente du SNJT. D'autre part, Brahim Letaïef a également annoncé qu'une salle ouverte sera installée sur l'avenue Bourguiba avec des chaises et des placeuses. Cela permettra à ceux qui n'ont pas encore été dans une salle de cinéma de découvrir son atmosphère et de voir des films classiques, à l'occasion. « Et s'il pleut, il faudra trouver un sponsor pour distribuer des parapluies aux spectateurs présents », a-t-il encore ajouté. Et à la question du « Temps » sur les publications des JCC 2016, Brahim Letaïef nous a répondu qu'un livre sera édité par les JCC sur la mémoire du cinéma tunisien à travers les articles de cinquante critiques qui ont été rassemblés par le critique et écrivain Khémaïs Khayati. Notre interlocuteur a ajouté que d'autres livres seront publiés à cette occasion.