Photographie et cinéma sont à l'ordre du jour pour une rentrée culturelle de septembre qui mettra en avant l'art contemporain du Japon, au musée du Bardo puis à la maison Ibn Rachiq. Une exposition de photos et des journées du film japonais pour célébrer soixante ans de relations diplomatiques entre la Tunisie et le Japon... La rentrée culturelle de septembre brillera de toutes ses lueurs nippones avec deux grands événements culturels organisés par l'ambassade du Japon en partenariat avec le ministère de la Culture et de la sauvegarde du Patrimoine. Ces événements sont organisés dans le cadre des célébrations du soixantième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre le Japon et la Tunisie et célèbrent ainsi les liens d'amitié et de coopération que nos deux pays ont noués depuis 1956. Risaku Suzuki, un photographe essentiel Les deux manifestations culturelles japonaises prendront la forme de variations sur l'image et offriront au public tunisien de découvrir une exposition de photographies japonaises et des journées du film japonais. Intitulée "Regard sur le monde contemporain", l'exposition au programme se tiendra à partir du 2 septembre au Musée national du Bardo. Il s'agit d'un vaste panorama sur la photographie moderne au Japon des années 70 à nos jours avec des oeuvres des artistes les plus en vue dans ce domaine ainsi qu'un regard sur l'esthétique qui prévaut dans le monde des photographes japonais. Des oeuvres de Risaku Suzuki ou de Eiji Ina figurent au catalogue de cette exposition qui constitue un regard de synthèse sur la photo nippone. Ces artistes sont très représentatifs de la scène japonaise actuelle en matière de photo. A titre d'exemple, Risaku Suzuki expose en ce moment même aussi bien à Londres qu'à Paris dans des galeries de premier plan qui diffusent en Europe ses oeuvres poignantes et son regard blessé sur sa région de Kumano. Avec des séries comme "Sakura White" ou "Water Mirror", Suzuki photographie une nature sublimée, crépusculaire mais ancrée dans les terroirs de sa jeunesse. Cet artiste exposait récemment en 2015 à la galerie de l'Opéra de Tokyo sur le thème des sillages de la conscience. Un grand photographe à l'image de Eiji Ina qui remportait en 2009 l'un des prix de référence de la photographie japonaise. C'est dire l'importance de cette exposition et le choix rigoureux qui a présidé à la sélection des oeuvres qui resteront au Bardo jusqu'au 18 septembre. Regards sur le cinéma japonais contemporain Le cinéma sera également à l'honneur avec des Journées du film japonais qui se dérouleront à la Maison de la Culture Ibn Rachiq du 15 au 23 octobre prochains, constituant un joli prélude asiatique aux Journées cinématographiques de Carthage. Les oeuvres sélectionnées seront sous-titrées en arabe ou en français et seront représentatives de la nouvelle génération des cinéastes du pays du Soleil levant. Citons par exemple Masahiro Kunimoto ou Naoto Kumazawa dont des oeuvres figurent au programme. C'est en effet le cinéma contemporain japonais qui sera à l'honneur. "Oniichan no hanabi" (Feux d'artifice au coeur) de Masahiro Kunimoto est par exemple un drame poignant interprété par Kengo Kora. Produit en 2010, ce film compte parmi les oeuvres phares de ce nouveau cinéma japonais dont les jeunes auteurs sont Izuru Narushima ou Nobuhiko Obayashi et leurs oeuvres récentes. Parmi les oeuvres que les cinéphiles tunisiens pourront découvrir, citons aussi "Sawako" (De moi à toi), une oeuvre de Naoto Kumazawa, un réalisateur dont les oeuvres récentes comme "Kynkiori Renai" ont passionné le public européen. Aussi bien l'exposition de photos que les journées du film japonais ont été réalisées grâce au soutien de la Japan Foundation qui a souvent apporté son appui aux événements culturels nippons en Tunisie et dans le monde. Une belle entrée en matière pour la nouvelle saison culturelle!