L'information, telle une trainé de poudre a fait le tour de la ville. Contre toute attente et à la surprise générale, Ridha Charfeddine, le président de l'ESS démissionne de ses fonctions après avoir réuni les membres de son bureau directeur. L'information est relayée apr un communiqué en bonne et due forme signé par le secrétaire général du club, Adel Guith. Pour une surprise c'en est une. Mais que s'est-il passé pour que l'homme puisse réagir d'une manière subite sans laisser entrevoir des signes. En réalité, les indices n'ont jamais manqué et le pressentiment est bien réel. De retour du Congo, (Charfeddine n'y était pas du voyage), le chef de la délégation et vice-président du club, Dr Jallel Krifa ainsi que le trésorier général Ridha Ghozzi ont soumis au président de l'ESS un rapport pour le moins «gratiné» sur le voyage du Congo. En effet, il ressort de ce rapport que les quelques supporters qui étaient du voyage sur les frais du club ont été à l'origine de faits graves tant à Lummumbashi (en s'en prenant carrément au personnel de l'Ambassade de Tunisie au Congo) qu'en avion sur le chemin de retour (destruction du matériel de l'avion sièges écran TV etc...). L'explication ? Non contents de la prestation de certains joueurs sur le terrain, ces «indésirables individus» veulent en découdre avec Acosta, Aleya entre-autre. Ces incidents sont tellement inhabituels et suffisamment attentatoires à l'image du club que ces «énergumènes» prétendent appartenir au groupe des Ultras « BR les brigades rouges » bien présents dans les travées du stade olympique de Sousse. Rappelons que l'un des fondateurs de ce groupe, n'est autre que l'actuel directeur exécutif du club, un certain Hussein Jenayeh. D'ailleurs, n'est-ce pas sur ses recommandations personnelles du directeur exécutif que ces personnes voyagent souvent avec l'équipe de football « aux frais de la princesse » ? Le plus marrant dans cette histoire, c'est que l'un des membres de ces « brigades rouges » non content également d'être écarté du dernier voyage au Congo n'a trouvé mieux que de profiter d'une réunion d'information avec les sites des supporters du club, pour insulter directement en public et bousculer le président Charfeddine. C'en est trop. Mais ce n'est pas tout. Le président de l'Etoile :« c'est quand moi je vends des actions de ma société pour renflouer les caisses du club certains en revanche proches du club qui ne rechignent pas à donner un seul dinar à l'Etoile se permettent d'acquérir les actions de ma société cotée en bourse » En effet, lors de cette réunion improvisée par le président de l'ESS, ce dernier s'est montré bien « remonté » contre une «certaine critique exagérée, acerbe, voire insultante » tendant, ajoute-t-il, « à discréditer tout le travail effectué depuis quatre ans par le BD du club, avions-nous si vite oublié les sacrifices financiers consentis depuis notre prise en main du club. Seul je me débattais pour soutenir financièrement l'activité du club sans que les « prétendants amoureux du club ne s'en émeuvent ». «Nos comptes sont sincères et certifiés et nous n'avons pas à rougir de quiconque, sachez du reste que depuis si je soutiens le club c'est par amour à ce dernier depuis mon arrivée à la tête du club j'ai versé à la caisse pratiquement trente millions de dinars (30 Millions DT) et malgré les produits des cessions des joueurs je n'ai récupéré aucun centime ». Mais là où le bas blesse « c'est quand moi je vends des actions de ma société pour renflouer les caisses du club certains en revanche proches du club qui ne rechignent pas à donner un seul dinar à l'Etoile se permettent d'acquérir les actions de ma société cotée en bourse ». En tenant de tels propos, le président de l'ESS était amer, totalement désappointé la déception était visible. Il fallait réagir, bref il a préféré abandonner en convoquant une assemblée générale élective en octobre prochain. Serait-ce la fin de l'aventure de Ridha Charfeddine à la tête de l'Etoile ? Mais au-delà de ce qu'a été dit, force est de reconnaitre toute la légèreté avec laquelle les dirigeants gèrent cette phase intermédiaire entre deux cycles que vit la section football. Toutes les grandes équipes y passent sans que l'on remue ciel et terre. Par ailleurs, on se pose toujours la question sur le moment choisi par l'intéressé pour annoncer son départ , pour autant certains causes restent obscures. Sûrement les prochains jours apporteront des éléments de réponse.