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Les Tunisiens gardent encore la tête sur les épaules !
Publié dans Le Temps le 28 - 10 - 2016

Les peuples sont plus raisonnables que les acteurs de la classe politique... notre sondage d'hier le prouve largement !
Ou, alors, comment expliquer que, malgré toutes ces crises économiques et financières à répétition, une bonne partie des sondés, en majorité des classes moyennes, s'accrochent aux instances exécutives au sommet de la hiérarchie de l'Etat, et mieux encore, à Nida Tounès, toujours premier parti populaire de Tunisie, malgré toutes les tempêtes, dans ce grand verre d'eau des berges du Lac !
Dans tout autre pays, aucun président ne résisterait à cette campagne acharnée contre son fils, M. Hafedh Caïed Essebsi, prié de toutes parts de renoncer à la politique parce qu'il est tout simplement le « fils de son père », Président de la République ! Je ne veux pas défendre l'indéfendable, mais des enfants de politiciens qui s'engagent dans la course au pouvoir... il n'y a que cela de par le monde. L'exemple vient de très haut... l'Amérique... qui a donné trois Kennedy présidentiables dont deux effectivement élus puis assassinés. Aujourd'hui, la course à la « Maison blanche » se fait « en famille » et Madame Hilary Clinton a les plus grandes chances de succéder à son mari-Président M. Bill Clinton, sans parler des « Bush » qui ont donné deux présidents et un sénateur toujours dans le « pipe », pour la décennie qui s'annonce.
En France, M.Europe Jacques Delors, a bien donné sa fille maire de Lille comme première secrétaire du parti socialiste, juste avant François Hollande, De Gaulle, lui-même, au niveau de sa carrière militaire avait un fils remarquable, l'Amiral De Gaulle, et la suite est longue.
Par conséquent et malgré tout, ce qui a été reproché en long et en large, à BCE, de soutenir ou du moins, ne pas écarter son fils de la scène politique, le Président de la République est toujours aussi populaire auprès des Tunisiennes et des Tunisiens, parce que tout simplement, il demeure le dernier « Roc » de protection contre les vagues successives de déstabilisation de l'Etat et du pays.
BCE est à 46% des intentions de vote dans un pays presque à genoux économiquement alors que M. François Hollande, président de la 5ème puissance économique mondiale (passée 6ème le mois dernier) n'est crédité que de 4% d'intentions de votes favorables !
Le Premier ministre n'est pas, non plus, bien loin de rattraper son retard dans les soutiens favorables avec plus de 35% de présomption de votes favorables et 39% des voix non exprimées pour le moment, ce qui lui donne une marge de progression énorme. Il suffit qu'il réalise un bon coup médiatique et un franc succès à la conférence internationale des investisseurs, prévue fin novembre, pour remonter au niveau du Président et qui sait plus.
La grande énigme, c'est quand même, la résistance imprévue de Nida Tounès qui reste le parti majoritaire dans l'opinion, talonné par Ennahdha, le parti islamiste, mais sans aucun indice qui pourrait menacer son leadership populaire. Tout le reste se stabilise.
Le Front populaire fait du surplace à 10% d'intentions favorables et le parti du « Projet Tunisie » de M. Mohsen Marzouk, est au coude à coude avec le « Harak » du Dr. Moncef Marzouk, à 8%, à peu de chose près.
Nida Tounès est peut être en train de narguer les analystes et les politistes de tout bord et de démentir tous les pronostics qui l'ont bouté hors de la compétition à l'horizon 2019-2020, ainsi que pour les municipales reportées. A quoi cela est dû !?... Peut être au diction de la sagesse populaire : « Ched mchoumek... layjik ma achouam » (garde ton mal présent car le prochain peut être pire).
Disons, tout simplement que Nida Tounès est encore rassurant devant toutes les inconnues qui nous attendent et qui risquent de détériorer davantage une situation arrivée au seuil critique grave.
Finalement les Tunisiens n'ont plus soifs de « révolution » ! Je dirai même qu'ils redoutent et rejettent vigoureusement ces « appels » irresponsables et enfantins à une « 2ème révolution ».
Les Tunisiens ont très mal digéré les dérives de la première, les excès de mobilisation en tout genre, ainsi que les conséquences dramatiques de la montée des menaces terroristes, l'agression constante contre l'identité spécifique tunisienne et les coups portés à la modernisation, en général.
Ils ne reconnaissent plus pour la plupart leur pays où les « speaks corners » et les « Marble-arch », de la fanatisation des masses a atteint l'intolérable.
Un pays touristique, essentiellement, ne peut survivre économiquement que par la sécurité et l'apaisement social.
Or, au cours des cinq dernières années, la sécurité tunisienne a évité par miracle, la décomposition du fait de manipulations pernicieuses et mortelles qui ont décapité les « Renseignements généraux », et les brigades, jadis très crédibles, de lutte anti-terroriste. Quant à la paix sociale il vaut mieux ne pas en parler et tourner la page, car aucune économie au monde aussi performante soit-elle, n'aurait pu passer le cap des 800 grèves et sit-in, que nous avons connus, en 2015, sans déposer le bilan et faire faillite !
Finalement, ce qui dope la popularité du Président de la République et de l'exécutif, en général, c'est la nette amélioration sécuritaire, pour preuve, la menace terroriste est à nouveau perçue comme faible par les sondés d'hier.
Par ailleurs, la reprise dans le bassin minier et à Petrofac ont été certainement bénéfiques à l'image du gouvernement malgré les nouveaux risques de perturbations au sujet de la loi de finances 2017 et les syndicats toujours aussi entreprenants, à appeler à la grève !
Quant à Nida Tounès, ne l'enterrez pas trop vite ! N'oublions pas, que faute de prétendant crédible et capable de contrebalancer l'ambition dévorante des islamistes pour le pouvoir, leNida drainera encore la grande masse des Tunisiens et des « Bourguibiens » représentatifs de la Tunisie des lumières et de la modernisation avec cet attachement indéfectible à la patrie... la Tunisie millénaire... et rien que la Tunisie !
Quand la charge des prochaines élections sonnera... le « vote utile » et le pragmatisme des Tunisiens, auront le dernier mot. Il suffit pour les « nidaïstes » d'opérer au plus vite la remise à niveau du parti qui reste le seul héritier pour le moment du parti destourien de Bourguiba et ses pairs.
Les sondages sont ce qu'ils sont, parfois imprévisibles ou décevants pour certains, mais le peuple tunisien garde encore la tête sur les épaules... Il est même en avance sur la classe politique qui baigne dans l'irrationnel identitaire social et politique, oubliant cette vérité universelle : « Quand les peuples doutent et ont peur.... Ils sont tirés naturellement vers le conservatisme »...
Question d'instinct de conversation !
K.G


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