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Tunisie - Face à Nidaa, la com' d'Ennahdha ne fait pas le poids
Publié dans Business News le 25 - 12 - 2012

Tout le monde sait que les représentants officiels du parti islamiste d'Ennahdha, et non ceux de ce même parti qui sont au gouvernement de la Troïka, ont décidé de boycotter tous les plateaux télévisés et toutes les rencontres publiques impliquant des membres du parti Nidaa Tounes.
Or, pour la première fois depuis cette annonce, des dirigeants, ou du moins l'un d'eux, en l'occurrence, Walid Bennani, a assisté, lundi soir, 24 décembre 2012, à l'émission « Neuf heures du soir » de Moez Ben Gharbia sur Ettounsiya, consacrée aux derniers incidents survenus à Djerba lors de la tenue du meeting de Nidaa sur l'Île douce, face à Mohsen Marzouk et, surtout, Béji Caïd Essebsi, number one de son parti.
Et pour une première, c'en fut vraiment une, mais pas très heureuse, malheureusement, vu le clash, d'abord entre BCE et l'élu Bennani et, ensuite, entre Houcine Jaziri et le producteur de l'émission Moez Ben Gharbia.
Face au langage raffiné et plein d'humour et de satire de M. Caïd Essebsi, M. Bennani a opposé un « langage de rue », comme on dit, portant sciemment atteinte à l'honneur de la personne en face et frisant l'humiliation. En effet, répondant à la phrase de BCE, « vous ne pouvez pas vous rendre à Kasserine», Walid Bennani n'a pas trouvé mieux que de traiter son vis-à-vis de « vieux sénile qui doit être placé dans une maison de retraite » !
Face à un tel niveau, l'ancien Premier ministre a gardé son sang froid et eu la présence d'esprit de ne pas répliquer. D'ailleurs, les observateurs sont unanimes à se montrer surpris par l'obstination d'Ennahdha à faire déléguer M. Bennani lors des débats radiophoniques et télévisés, alors qu'il s'est souvent montré violent, énervé, tendu et brouillon dans ses interventions.
Les règles élémentaire de la communication veulent, effectivement, que tout intervenant dans une manifestation publique, encore plus lorsqu'il s'agit d'émissions radiophoniques ou télévisées écoutées et vues par des millions de personnes, est appelé à faire preuve de retenue, de tolérance et de respect envers ses interlocuteurs.
Mais, ceci n'a pas été, généralement, le cas, pour les représentants nahdhaouis et, à un degré moindre, pour ceux du Congrès pour la République (CPR). Ces participants viennent à chaque émission, remontés tels des robots, pour débiter leurs discours préparés à l'avance sans tenir compte du thème ou du fil conducteur du débat.
Les représentants d'Ennahdha sont, la plupart du temps, là pour « réciter » leur leçon en adoptant un air sérieux, voir menaçant envers et le journaliste animateur et les autres participants. Et gare à celui qui les rappelle à l'ordre ou leur fait remarquer qu'ils accaparent la parole ou que leurs propos sont hors sujet.
Ainsi, tendu, énervé et à fleur de peau, Walid Bennani a offert une image très négative d'Ennahdha, une image d'un parti qui panique, qui n'accepte pas l'avis contraire tout en se donnant des airs arrogants et supérieurs, montrant une volonté d'imposer leur loi.
Quand il clame en tapant du poing que la loi dite « d'immunisation de la révolution » va passer devant l'Assemblée nationale constituante (ANC) et va être votée et promulguée et quand il crie que les Ligues de protections de la révolution ne seront jamais dissoutes, M. Bennani adresse un message contreproductif comme quoi Ennahdha veut et peut tout faire en dépit de tout bon sens et même contre la volonté populaire.
D'ailleurs Mohsen Marzouk n'a pas laissé passer cette occasion pour dire, qu'avec cette logique et qu'à ce rythme, les trois partis au pouvoir peuvent faire adopter toutes les « aberrations » au nom de la dictature de la majorité.
Ainsi, autant Samir Ettaïeb d'Al Massar et Mohsen Marzouk de Nidaa se montraient calmes, rationnels en présentant des faits étayés par des noms, des vidéos et des photos, autant les Bennani et Jaziri s'illustraient par des paroles, des affirmations, des accusations voire carrément des procès d'intention.
Dans cet ordre d'idées, les Bennani et Jaziri s'obstinaient, à propos des incidents de Djerba, à avancer la thèse des Yousséfistes qui voulaient protester contre la présence de BCE dans leur fief, et ce malgré tous les démentis et les dénégations des proches familiaux de feu Salah Ben Youssef et de toutes les organisations yousséfistes.
Houcine Jaziri, pourtant membre du gouvernement, donc censé être homme d'Etat, s'est illustré, à son tour en accusant Moez Ben Gharbia d'avoir invité le « doyen des militants», Ali Ben Salem, en vue de faire blanchir Béji Caïd Essebsi.
Le producteur-animateur de l'émission avait beau lui démontrer le contraire, faits, arguments et témoignage de M. Ben Salem à l'appui… Rien à faire. Pis encore, le secrétaire d'Etat s'entêtait dans ses affirmations tout en allant jusqu'à reprocher voire dicter à Moez Ben Gharbia ce qu'il devait faire et comment il devait conduire son plateau !
Mais l'autre moment tristement fort de cette soirée revient à Houcine Jaziri lorsqu'il a commencé à reprocher à Nidaa Tounes d'avoir organisé son meeting dans un « hôtel, propriété d'un Juif tunisien ».
Mais devant la grimace faite par les présents, il s'est ressaisi tout en voulant se racheter. Les téléspectateurs ont eu droit, alors, à une tirade dans laquelle le secrétaire d'Etat nous a raconté sa vie à Zarzis du temps où il y avait de nombreux amis juifs de la région après avoir tenu à souhaiter « Joyeux Noël » à tous les Juifs (sic !).
M. Jaziri est allé jusqu'à mettre en garde et avertir M. Marzouk, sur un ton menaçant, contre le fait de surenchérir sur le thème des Juifs alors que c'est lui-même qui a mis le pied dans le plat en reprochant à Nidaa Tounes cet « écart ».
Autre fait significatif de cette manière de déformer les propos et d'intenter des procès d'intention. Lorsque M. Ettaïeb s'est plaint du climat de violences marquant les différentes réunions politiques, notamment celle de Nidaa Tounes et d'autres partis démocratiques, M. Bennani a vite sauté sur l'occasion pour accuser son vis-à-vis, tout en prenant les téléspectateurs à témoins, d'être contre la tenue même des élections !
Après ce débat, dont on ignore les éventuelles retombées sur l'avenir d'Ettounsiya, les citoyens ayant suivi l'émission, et ils sont très nombreux, sont sortis avec les impressions et les convictions suivantes : les représentant du parti d'Ennahdha n'ont aucun sens de la com' dans ses dimensions modernes.
Par contre, ils paraissent imbus de leurs personnes, arrogants, triomphalistes, hautains, dédaigneux… l'air de dire : « Nous formons la majorité, donc nous sommes les plus forts, donc nous imposons notre loi et nous rejetons les avis des autres». Autrement dit, la Tunisie s'achemine, à moins d'un sursaut solidaire de toutes les forces démocratiques et progressistes du pays, droit vers le mur de la dictature…


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