Longtemps constituée d'un seul site, e n l'occurrence celui du lac Ichkeul, dans le gouvernorat de Bizerte, la liste des zones humides tunisiennes d'importance internationale, conformément à la Convention internationale de Ramsar en la matière, vient d'être enrichie de 19 nouveaux sites, portant à 20 ans le nombre des zones humides tunisiennes déclarées officiellement d'importance internationale , aux termes de la Convention de Ramsar ''sur les zones humides d'importance internationale particulièrement comme habitats des oiseaux d'eau'', ainsi appelée d'après le nom de la ville iranienne de Ramsar où elle fut approuvée le 2 février 1971. Pour fêter l'évènement, le ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques en charge de la gestion des zones humides a organisé, ce mercredi 14 novembre 2007, à Tunis, une manifestation pour présenter à l'opinion publique et à toutes les parties intéressées ces 20 zones humides tunisiennes d'importance internationale , ainsi qu'un atlas de très haut niveau technique et scientifique réalisé à cet effet, et que le représentant du Fonds mondial de la nature (WWF), Mr. Denis Landerbergue, invité à cette occasion, a qualifié de ''réalisation exemplaire à tous les points de vue.''
Richesse et diversité du patrimoine naturel tunisien D'autres hôtes de marque étaient, également, présents, dont MM. Abu Bamba, représentant de la Convention de Ramsar pour l'Afrique et Pierre Goeldlin de Tiefenau, membre du Conseil d'administration de la Fondation suisse pour la nature ''MAVA'' qui a apporté un soutien actif à la préparation des dossiers techniques relatifs à l'inscription des 19 nouveaux sites tunisiens comme zones humides d'importance internationale, car la Convention de Ramsar a stipulé un ensemble de critères pour que les zones humides soient déclarées d'importance internationale . Le Fonds mondial de la nature (WWF) et le secrétariat de la Convention de Ramsar étalibli en Suisse, par le biais de sa représentation africaine, ont fourni, aussi, une assistance de taille à la Tunisie pour affiner ces dossiers et les appuyer administrativement. A cet égard, le directeur général des forêts au ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques, Mr Ahmed Ridha Fékih Salem, a indiqué que cette préparation a nécessité plus de quatre ans de travail et d'efforts associant les différents partenaires concernées à l'échelle nationale et internationale et dans lesquels une part très importante est revenue au Consultant délégué , dans ce but, par le Fonds mondial de la nature (WWF), Mr. Michel Smart. D'ailleurs, c'est à Mr Michel Smart qu'a échu l'honneur de présenter , à l'assistance, ces 20 zones humides tunisiennes d'importance internationale , savoir, en allant du Nord au Sud de la Tunisie, Sebkhet Séjoumi (dans la capitale Tunis même) , lagune de Ghar el Melh et Delta de la Mejerda, lac Ichkeul, lac et tourbière de Majen Ech Chitan (à l'extrême Nord), les tourbières de Fatma (au Nord, près des frontières tuniso- algériennes), barrage de Lebna (Cap bon), lagunes du Cap bon oriental, Sebkhet Soliman (Cap bon), Ain Dahab (Nord Ouest), Sebkhat El Kélbia (sahel), Sebkhat Noual, Garaet Sidi Mansour, Salines de Thyna, nommées aussi salines de Sfax, Iles Kneiss, Chott el Jérid, les oasis de Kébili, Djerba Ras Rmel, Djerba Guellala, Djerba Bin el Ouedian et enfin Bahirat el bibane. Les nombreux orateurs ayant pris la parole parmi les invités ont mis l'accent sur l'importance naturelle, économique et sociale des zones humides et sur la richesse et la diversité du patrimoine dont dispose la Tunisie, dans ce domaine. Ainsi, les zones humides servent, entre autres, d'habitat aux oiseaux d'eau, et de relais pour les oiseaux migrateurs, protègent contre les inondations, aident à la préservation de la biodiversité, procurent des moyens de subsistance et des sources de revenus pour les populations locales riveraines. .''