NEGOCIATIONS Mais ses nouvelles propositions ont été rejetées en masse, mardi soir Il ne lui reste que l'énergie du désespoir. Theresa May a annoncé mardi une série de compromis, dont la possibilité de voter sur un second référendum et le maintien dans une union douanière temporaire avec l'Union européenne, pour tenter de rallier à son nouveau plan de Brexit la majorité des députés. Mais aucun leader politique n'a semblé séduit par ses propositions. Les élus ont rejeté à trois reprises l'accord de Brexit conclu en novembre par la dirigeante avec Bruxelles, l'obligeant à repousser deux fois la date du divorce, désormais programmé pour le 31 octobre au plus tard. Cela a aussi contraint le gouvernement à organiser en catastrophe des élections européennes qui se tiennent jeudi, alors que le Royaume-Uni avait prévu de quitter l'UE le 29 mars. La carotte d'un second référendum Si les députés approuvent le projet de loi, qui leur sera présenté début juin, elle entend les faire voter sur la tenue d'un second référendum sur le Brexit ainsi que sur le maintien temporaire du Royaume-Uni dans une union douanière avec l'UE. Si les députés votent en faveur de la tenue d'un référendum, celui-ci aura lieu avant que l'accord de retrait puisse être ratifié, a précisé Theresa May. S'ils adoptent le projet de loi et rejettent la tenue d'un référendum, le Royaume-Uni pourra quitter l'UE fin juillet. Problème, le Parlement britannique avait rejeté à la mi-mars la tenue d'un second référendum, une idée défendue par plusieurs partis mais rejetée par les pro-Brexit et redoutée par d'autres, qui craignent que cela aggrave les divisions du pays. Les propositions ne séduisent personne Le chef du Labour, principal parti d'opposition, Jeremy Corbyn, a prévenu que son parti « ne peut pas soutenir » le nouvel accord de Brexit de Theresa May, arguant sur Twitter que celui-ci n'est qu'une version réchauffée de son ancien et mauvais accord». Le Labour avait rompu vendredi les pourparlers engagés avec May pour trouver un compromis sur le Brexit. Du côté des pro-Brexit, Boris Johnson a également indiqué que voter sur un second référendum était hors de question. S'il a promis que son parti examinerait « attentivement » le projet de loi, Nigel Dodds, député du etit parti nord-irlandais DUP a, lui, souligné dans un communiqué que « les défauts fondamentaux du Traité de retrait sont toujours les mêmes ». Que les députés adoptent ou rejettent son projet de loi, Theresa May devra se préparer à céder sa place. Jeudi, elle a été sommée au cours d'une réunion avec le « comité 1922 », responsable de l'organisation des Tories, de « convenir » dès juin « d'un calendrier pour l'élection d'un nouveau chef du parti conservateur ». Plusieurs personnalités politiques, dont Boris Johnson, ancien ministre des Affaires étrangères et « Brexiter » acharné, sont déjà sur les rangs. * Royaume-Uni * Theresa May * Brexit * Monde 20 MINUTES