Personne ne veut être à la place du président de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, Cawki Tabib, qui se démène comme un beau diable, mais ne trouve pas d'écho auprès des instances dirigeants, dans sa lutte contre la corruption, l'argent sale, les lobbies malfaisant et l'ingérence étrangère. « La Transition démocratique en Tunisie est menacée par l'argent politique, les lobbies corrompus et l'ingérence étrangère dans la vie politique », a fait savoir le président de l'INLUCC.Il a pointé du doigt l'alignement de certains partis politiques derrière des parties étrangères ainsi que les activités de certaines ambassades étrangères pour influer sur la scène politique tunisienne.Lors d'une conférence tenue dimanche par l'INLUCC en partenariat avec la Cour des comptes, sous le slogan « L'intégrité dans la vie publique : quel rôle pour les partis politiques ? », Tabib a souligné que plusieurs dossiers concernant des politiciens, des parlementaires et des professionnels des médias sont entachés de suspicion de corruption.Le président de l'INLUCC a indiqué que 22 partis seulement ont présenté la liste de leurs dirigeants parmi les 217 existants, ajoutant qu'un grand nombre de partis n'a pas présenté les déclarations relatives à leur patrimoine. Tabib a précisé que l'Instance se chargera de publier les noms des partis qui n'ont pas tenu leur engagement à ce propos.Concernant l'inspection des fonds suspects en provenance de l'étranger et ses liens avec le financement de la scène politique tunisienne, le secrétaire général de la Commission des analyses financières au sein de la Banque Centrale de Tunisie, Lotfi Hachicha, a estimé que la première ligne de défense pour scruter lesdits fonds est constituée essentiellement des banques, et non pas de la Banque Centrale. »Les banques sont chargées d'informer la Commission des analyses financières sur les cas de fonds suspects », a précisé Lotfi Hachicha.De son côté, la magistrate à la Cour des Comptes, Fadhila Gargouri, a mis l'accent sur le rôle du tribunal (de la justice), lequel intervient en dernière instance, après celui de l'Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) et celui de la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA).