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Flux financiers illicites : La Tunisie au premier rang arabe et hémorragie pour l'Afrique
Publié dans L'expert le 27 - 12 - 2019


L'Observatoire Tunisien de l'Economie (OTE) et le réseau africain pour la justice fiscale, ont organisé jeudi 26 décembre 2019, une conférence panafricaine sur la justice fiscale et les flux financiers illicites. Le sujet, est d'une actualité brûlante en Tunisie, pour des gouvernements qui ont fait de la lutte contre la fraude fiscale et l'économie parallèle, une priorité qui n'est pas toujours mise au concret. Kamel Amine, coordinateur de projets au sein de l'observatoire Tunisien de l'Economie, a assuré que la Tunisie est le premier pays arabe en termes de flux financiers illicites, et ce sous forme de fausses facturations. Et de préciser que les fausses déclarations douanières, l'évasion fiscale, la traite des êtres humains, la contrebande des armes, sont derrière l'augmentation vertigineuse de ce phénomène dans le continent africain. Par ailleurs et à ce niveau, le continent africain a perdu, entre 2003 et 2014, plus de 1,4 milliards de dollars, en raison des flux financiers illicites, a déclaré, jeudi, à Tunis, le juriste fiscaliste sénégalais, Thialy Faye. « Ceci constitue l'un des handicaps majeurs à la mobilisation des ressources en Afrique », constate l'expert, qui intervenait à une rencontre africaine, à Tunis, sur « la justice fiscale et les flux financiers illicites », organisée par l'OTE. Le volume des flux financiers illicites proviennent des pays émergents et des pays en voie de développement entre 2003 et 2012 a atteint 6,6 mille milliards de dollars, a encore fait remarquer l'expert sénégalais. En effet, l'Afrique subsaharienne est la région la plus touchée par la fuite des capitaux illicites. D'après Faye, les flux de capitaux illicites sont évalués 5,5% du PIB par an dans la région. Les pays les plus touchés par ce phénomène sont le Nigeria (7,922 millions de dollars en 2012) et l'Afrique du Sud (29,134 millions de dollars en 2012). Le juriste fiscaliste sénégalais a recommandé, à cet effet, la mise en place de mesures pour renforcer la transparence financière, la révision des normes internationale de fiscalité qui influencent les régimes fiscaux en Afrique, l'implantation de systèmes informatiques pour le traitement de l'information financière et l'amélioration des compétences en matière de négociation des contrats économiques. En ce qui concerne la Tunisie, le président de l'Association tunisienne de gouvernance fiscale a indiqué, dans une déclaration à l'agence TAP, que les statistiques sont presque inexistantes concernant l'évasion fiscale et les ressources du contrôle fiscal. Il a ajouté que « dans le monde, il a été confirmé que les avantages fiscaux ne sont pas le facteur principal d'attraction des investisseurs, en particulier, pour les investissements pérennes, mais d'autres facteurs sont beaucoup plus importants, dont le climat d'affaires, la main d'œuvre spécialisée et l'infrastructure. Le responsable préconise, à ce sujet, le renforcement de l'indépendance du contrôle fiscal, l'identification d'une politique de contrôle fiscale, la volonté politique pour l'attraction des investissements et la lutte efficace contre l'évasion fiscale. A cause des flux financiers illicites (FFI) l'Afrique perd chaque année environ 50 milliards de dollars américains. Le rapport du Groupe d'experts de haut niveau de l'UA/ CEA sur les flux financiers illicites ainsi que d'autres études indiquent que l'Afrique a perdu plus de mille milliards de dollars américains sous forme de flux financiers illicites au cours des 50 dernières années, soit un montant similaire à l'aide publique au développement reçue par le continent au cours de la même période. Selon le site trustafrica.org, organisation basée à Dakar au Sénégal, les flux financiers illicites en provenance d'Afrique sont devenus un sujet de préoccupation majeure en raison de leur ampleur et leur impact négatif sur les programmes de développement et de gouvernance en Afrique. Selon certaines estimations, les FFI en provenance d'Afrique s'élèveraient à 50 milliards US$ par an. C'est environ le double de l'aide publique au développement (APD) que l'Afrique reçoit et, bien entendu, ces estimations sont bien loin de la réalité vu que des données précises n'existent ni pour toutes les transactions ni pour tous les pays africains. Des résultats préliminaires révèlent que la prise de mesures rapides pour restreindre les flux financiers illicites en provenance d'Afrique sera une source importante de financement pour les programmes de développement sur le continent dans un avenir proche. La rencontre africaine sur la justice fiscale et les flux financiers illicites s'inscrit dans le cadre de la campagne « arrêtons l'hémorragie », qui a démarré en 2015 avec la participation de 42 pays africains. L'Observatoire tunisien de l'économie œuvre en partenariat avec le Réseau africain de justice fiscale à étendre cette campagne qui vise la lutte contre les flux financiers illicites à d'autres pays africains.

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