Non... Ce mot je ne le dirai pas; tellement je le pense Il perdrait évadé ses sens Et pour moi je le garde. IL y a mille choses à dire Mais voilà... Pensons à la nuit émue A ce voeu qui nous regarde...
A la terre qui tourne A l'aube qui éméchée s'attarde.
Au soleil se frottant les yeux Aux revers des cieux Et à toute idée ringarde Qui s'immiscerait Comme chaque pensée batarde Dans le livre... Qu'émiettent déjà ses propres pages A chaque début de message Et à toute faim acerbe De tentation de verbe.
Des mots, on en dit, d'autres on s'en cache Certains sont trop durs D'autres que trop lâches Et ce mot Pas question ...
Moins il se dit, plus il importe A chaque fenêtre je le vois Et chaque fois aux portes.
Il a des ailes Des entrées et des sorties Et plein de sensations très fortes...
Ce mot que je ne dirai pas Tant il a tort en se laissant dire Tant il s'emeut aux feuilles tombées A toutes ces phrases si mortes Qu'érode le quotidien.
Et plutôt que de le dire.... Je raconterai l'histoire de cet ouvrier:
Il marchait tête basse Il pliait l'échine.
Il se lève très tôt Mais rien ne lui appartient vraiment Sauf ses ambitions-routine: Une petite maison Une femme, des enfants Un jour de repos Et moins de nuits mesquines A se fabriquer Si frêle, si seul le soir Sa millième d'usine D'espoirs démolis.
Jeune encore mais à tête blanchie l'Homme farci.
Il se lève très tôt Mais rien ne lui appartient vraiment Sauf le froid du monde, Ses amours manchots Et son coeur si chaud Qui bat d'injustice.
L'égalité, quel feu d'artifice Et encore... Et encore.... Et encore... Presqu'infiniment