L'oasis de Gafsa, s'étend sur 700 ha, connue par sa diversité biologique, son nombre impressionnant de palmiers, ses cultures à trois étages et son système traditionnel d'irrigation permettant le partage équitable des ressources hydriques et leur exploitation en harmonie avec l'équilibre biologique de l'écosystème oasien. A la lumière de son importance, l'oasis de Gafsa a été choisie récemment par la FAO (organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) afin de bénéficier d'un projet de protection et de bonne gestion de son système traditionnel. A la charnière de la Tunisie du Nord et du Sahara, Gafsa se situe à la croisée des chemins qui mènent des plateaux céréaliers du Nord aux grandes oasis du Jérid. Aujourd'hui, Gafsa est une cité bien calme qui conserve nombre de ses traditions, l'artisanat du tapis en est la principale illustration. L'oasis de la Kasba qui couvre environ 700 ha a été créée il y a des lustres. Elle se distingue par de nombreuses sources naturelles dont certaines se trouvent dans la nappe profonde dite nappe de Gafsa –Nord. La région est marquée par la diversité des cultures telles que : les cultures fourragères et maraîchères, les arbres fruitiers notamment les oliviers, les figuiers, les abricotiers, les grenadiers et d'autres arbres fruitiers ainsi que les palmiers dattiers. En effet, cette oasis connaît, depuis quelques années des transformations profondes dues au développement rapide d'une agriculture moderne axée sur l'exportation et sur la transformation industrielle. Les variétés cultivées se réduisent à celles qui sont compétitives sur les marchés intérieur et extérieur. Environ trois mille exploitants profitent du projet international réalisé à l'initiative de la FAO et financé par le fonds international pour l'environnement, ce projet s'est assigné comme objectif la préservation des systèmes agricoles dans les oasis et leur bonne exploitation, a commencé dans l'ancienne oasis de Gafsa qui s'étend sur 700 hectares. A ce titre, le directeur de l'unité des eaux et du sol de cette organisation onusienne et coordinateur international du projet a indiqué que l'ancienne oasis de Gafsa, ainsi que d'autres oasis modèles, a été choisi en raison de ses spécificités au niveau de la variété des palmiers et des systèmes d'irrigation très anciens pour la gestion des ressources hydrauliques. Il importe d'évoquer les principaux objectifs à savoir : la préservation de la diversité biologique durable, dans cette oasis, grâce à un récensement total de son héritage génétique, la consolidation des moyens des associations et des structures professionnelles, en vue de l'amélioration de la productivité des organisations de production et de la commercialisation de leurs produits, ainsi que la valorisation des connaissances, des habitants des oasis.
Ce projet qui doit être réalisé sur une période de cinq ans, en harmonie avec les projets nationaux exécutés ou programmés, dans le domaine de la promotion de la productivité de cette oasis, vont aider à pallier les insuffisances émanant, notamment, de la dégradation du sol et du dessèchement des sources naturelles, ce qui est à l'origine de la baisse de la production et de la diversité biologique.