Les touristes algériens continuent à faire le bonheur des hôtels et des stations balnéaires tunisiens. Selon les statistiques de l'office tunisien du Tourisme, pas moins de 1,2 million d'Algériens, nos voisins de l'Est, sont attendus. Depuis trois ans, on enregistre une hausse du nombre des algériens qui préfèrent l'avion et plus de 87% qui se déplacent en voiture ou en bus. Selon les agences de voyages, les deux destinations les plus prisées par les touristes algériens, en été, sont la Tunisie et le Maroc. Elles affichent complet jusqu'au 20 septembre prochain. La même tendance est constatée auprès des hôtels classés de ces deux pays qui, à cause des arrivées massives intervenues en juillet et début août, affichent, aussi, tous complet jusqu'au début du mois du jeûne. Pour les voyagistes dont la gamme d'offres compte les deux destinataires précitées, la saison des vacances, qui d'habitude s'étend sur une période de deux mois et demi, a été rétrécie cette année à seulement un mois et demi. D'autre part, s'il y a eu concentration de la demande en juillet et août, la raison est très simple, d'après les voyagistes. Les touristes doivent être de retour chez eux au plus tard vers la mi-août pour se préparer à accueillir le mois de Ramadan qui débute vers le 21 du même mois. En fait, les agences de voyages qui proposent les destinations Tunisie, Maroc et Espagne, ont fait leur plein avant terme. Ce qui n'est pas nécessairement pour eux un facteur de satisfaction, vu la demande de plus en plus pressante en ce début du mois d'août, mais il n'est désormais pas possible d'y répondre car l'offre en matière d'hôtellerie et surtout de transport est déjà saturée pour la période requise. Par ailleurs, les offres de voyage les plus touchées, cette année, par cette coïncidence du début du mois sacré avec la dernière semaine du mois d'août, se sont surtout les longues destinations dites de luxe : la Malaisie, la mer rouge (charm El –Cheikh), le Liban, Dubaï… Avec le Ramadan qui est annoncé vers la fin d'août et la facture qu'il exige pour les familles algériennes, peu de gens ont les moyens d'ajouter une nouvelle dépense aussi importante pour s'offrir un séjour touristique aussi lointain et coûteux. L'expérience de cette année a poussé les professionnels du voyage à tirer les leçons qui s'imposent. Ces derniers commercent d'ores et déjà, à réfléchir aux moyens à même de leur éviter les mêmes aléas l'année prochaine, où le mois de Ramadan devra encore reculer de douze jours.