Priorité stratégique nationale, l'agriculture bénéficie, depuis l'ère nouvelle, d'un intérêt présidentiel constant qui a permis de réaliser une véritable métamorphose agricole en Tunisie. Le secteur agricole constitue l'un des piliers les plus importants dans l'économie nationale en fournissant le plus d'emplois en Tunisie. A cet égard, l'Etat ne cesse d'encourager les investissements agricoles dans les projets de grande et de moyenne taille, qui ont atteint, durant le premier semestre 2009, 149 millions de dinars contre 124 millions de dinars durant la même période de 2008, soit une hausse de 20%. Ces derniers devraient permettre la création de 2.470 nouveaux emplois. Dans ce contexte, le gouvernorat de Jendouba, l'une des plus importantes régions tunisiennes, se distingue par son climat pluvieux avec des précipitations annuelles atteignant 1 000 mm sur le littoral et dépassant 1.500 mm à Aïn Draham. Traditionnellement agricole, la région connaît un développement spectaculaire du tourisme (la région de Tabarka et d'Aïn Draham). La première étape de l'actuel plan de développement (2007/2011) a été marquée par le parachèvement du projet d'extension des périmètres irrigués autour des barrages et des puits profonds, à 3.300 hectares, à travers la réalisation de la zone irriguée Tabarka-Mekna, sur une superficie de 2.700 hectares, autour du barrage de l'Oued Zarga. les travaux ont démarré pour la réalisation du projet de développement intégré des forêts qui doit se poursuivre jusqu'en 2016. Ce projet s'est assigné comme objectif : la création de réserves naturelles nationales, dans les localités d'El Gherra à Ghardimaou, Bent Ahmed à Fernana et Oued Ezzane à Aïn Draham.Il s'agit, également, de la protection de 36 hectares contre l'érosion, la création de 15 lacs collinaires, l'aménagement de 100 ouvrages pour la réhabilitation des lits d'oueds et la poursuite de la construction de grands barrages et des forages de prospection. Le secteur agricole sera renforcé, en outre, par plusieurs projets présidentiels annoncés au cours de la réunion extraordinaire du Conseil régional du gouvernorat tenu sous la présidence du Chef de l'Etat, le 7 juillet 2009.Ces projets, dont le coût est estimé à 251 millions de dinars, visent la protection et la réhabilitation des grandes zones irriguées de Boussalem, Souk Essebt, Ghardimaou et Oued Meliz, sur une surface de 5200 hectares. Ils devront démarrer fin 2009 et se poursuivre jusqu'en 2011. Par ailleurs, l'année 2010 sera marquée par la création de deux zones irriguées à Sidi Assem et Sidi Marzoug à Oued Meliz, sur une surface de 180 hectares et le drainage de 200 hectares à Jerif, ainsi que la réalisation d'une étude pour améliorer l'exploitation des lacs et barrages collinaires. La même année enregistrera, aussi, l'exécution de la deuxième tranche du projet d'amélioration de la gestion des ressources naturelles qui a pour finalité de consolider les travaux de conservation des eaux et du sol, l'aménagement forestier, l'amélioration des conditions de vie et le renforcement de l'emploi dans les délégations de Balta Bouaouane, Jendouba-Nord et Boussalem. Ces projets concernent aussi la plantation de 500 hectares d'arbres fruitiers, le renforcement de l'élevage dans les zones irriguées grâce à l'augmentation du nombre de vaches de race passant de 22 mille à 24 mille têtes, en plus de la consolidation de la production laitière dans la région, en la portant de 132 mille à 164 mille tonnes et la production de viande, de 12 mille à 15 mille tonnes.