Dès janvier 2009 et suite à la crise financière et économique internationale, l'Etat tunisien a opté pour plusieurs mesures, notamment le lancement de la nouvelle ligne de refinancement des banques qui acceptent de rééchelonner les crédits des entreprises exportatrices. C'est ainsi que 25 millions de dinars ont été prélevés sur le budget d'Etat. Les principales mesures prises par l'Etat, au cours de cette année, comportent plusieurs volets. D'après la déclaration de M. Mohamed Agrebi, Directeur Général de la Promotion de Petites et Moyennes Entreprises auprès du ministère de l'Industrie, de l'Energie et des PME, le premier volet concerne le plan social. On peut citer la prise en charge des cotisations sociales par l'Etat au profit des entreprises, et ce, soit à la réduction du temps de travail, soit au chômage technique. Sur le plan financier, l'Etat a décidé de faire bonifier de 2 points les intérêts relatifs au rééchelonnement des crédits accordés aux entreprises exportatrices. Le troisième et le plus important volet concerne la garantie du commerce extérieur. Certes, notre interlocuteur a estimé que l'Etat prend en charge 50% du coût de l'assurance export afin d'assurer les exportations, au moins en cas de risque de non payement. Cette loi s'appliquait jusqu'à 30 juin 2009. Mais le gouvernement a décidé d'attendre les dispositions de la loi jusqu'à 31 décembre 2009 et d'améliorer certains aspects suite à une étude d'évaluation.
Les principales nouveautés M. Agrebi a mis l'accent sur l'extension du volet social aux entreprises autres que celles qui sont totalement exportatrices. Ainsi, la période de rééchelonnement a été étendue sur 5 ans au lieu de 3 ans. Quant aux échéances impayées, elles seront retenues à partir du 1er octobre 2008 au lieu du 1er janvier 2009. Dans le même sujet, la loi de finances complémentaire promulguée en juin 2009 a prévu une dotation budgétaire pour refinancer les banques qui rééchelonnent les crédits des entreprises exportatrices, soit une liquidité immédiate pour la banque et un rééchelonnement de 5 ans pour l'entreprise qui s'ajoute à la bonification de la taxe d'intérêt. En effet, «nous encourageons les banques à rééchelonner, d'où le coût de rééchelonnement sera supporté par l'Etat», a déclaré M. Agrebi. D'autre part, l'entreprise est en train de prendre des marchés vu le besoin d'avoir un fonds de roulement pour financer ses stocks et son cycle d'exploitation. Parallèlement, elle a des engagements bancaires et un accès au financement qui devient difficile. Mais, par le biais de ce rééchelonnement, on facilite la durée de vie de l'entreprise. Son accès au financement devient plus facile avec le rééchelonnement. De ce fait, on peut diminuer les effets négatifs de la crise financière et économique internationale sur les entreprises tunisiennes exportatrices. Ces avantages seront effectués suite au lancement de la nouvelle ligne pour le refinancement des banques qui acceptent de rééchelonner les crédits des entreprises exportatrices, et ce, avec un coût total de 25 millions de dinars du budget de l'Etat.