Kairouan, capital de la culture islamique 2009, a abrité, sous le haut patronage du Président Ben Ali, un colloque international sur le fossé numérique et les moyens d'y remédier dans le monde islamique du 5 au 7 Octobre . Le colloque, a été inauguré par le ministre des technologies de la communication, M.Haj Gley. M. Haj Gley a déclaré, dans son allocution, que le monde aujourd'hui passe de l'économie industrielle à l'économie technologique basée sur la connaissance et l'information qui ne cesse de se dévélopper. Le ministre de la technologie a ajouté que cette révolution technologique a provoqué un fossé numérique à cause de la différence de niveau de croissance que se soit au niveau de l'utilisation ou de la production de la technologie entre les pays. Ce fossé numérique représente, selon M.Gley, un pari pour le monde islamique et définit le parcours du dévélopement dans les pays de région. Le monde islamique est devenu, sans doute, conscient plus que jamais des défis imposés au niveau de l'établissement d'une société d'information, a affirmé le ministre de la technologie. M.Haj Gley a fait référence aux progrés réalisés par la Tunisie dans ce secteur en mettant l'accent sur le souci du pays à propager la culture numérique pour qu'elle atteinge toutes les catégories de la société. Le ministre de la technologie a noté que le secteur a connu une croissance de 50% pendant 3 ans(7% en 2005 à 10% en 2008). Il, également, indiqué que sur 100 habitants, 87 utilisent le téléphone portable. Selon lui, l'utilisation de l'internet s'est multipliée d'une façon rapide pour atteindre 3,2 millions d'utilisateurs(950,000 en 2005). En vue de remédier à ce fosse numérique, M.Haj Gley a insisté sur la nécessité de multiplier les efforts, la coopération et l'échange des experiences afin de mettre en place les stratégies suivantes : -L'établissement d'un cadre législative adéquat pour encourager l'investissement et soutenir l'economie numérique. -Lutter contre l'analphabétisme numérique à travers la propagation de l'utilisation d'internet et la sensibilisation de son importance et la multiplications des cycles de formation dans le secteur de l'informatique et de la technologie numérique. -le dévélopement du réseau de communication, l'amélioration de sa qualité et de l'équiper avec les nouvelles technologies dans le domaine de la communication et surtout au niveau du haut débit. - Encourager les universitéset les entreprises économiques à effectuer des recherches et des études scientifiques pour dévélopper la performance et améliorer la production dans le but de tranformer les pays islamiques en pays productifs et exportateurs des solutions, des applications et les logiciels informatiques. -Mettre les législations nécessaires pour garantir le droit de propriété intellectuelle. -Affirmer le rôle des organisations régionales et mondiales dans le dévéloppement du contenu numérique et l'établissement de la société de l'information. - Avoir une véritable coopération entre le secteur privé et le secteur public afin de faire bénéficier les opportunités numériques à toutes les catégories sociales. -La coordination entre les pays islamiques pour s'adapter aux dévélopements du secteur. De son coté, M.Hadi Aziz Zadah, Directeur Général adjoint de l'ISESCO a mentionné que le sommet mondial de la société de l'information, tenue en Tunisie en 2005 est considéré comme le fruit des transformations qu'ont engendré les nouvelles technologies. M . Zadah ajoute que le SMSI est une occasion exceptionnelle pour se rencontrer et discuter de la révolution numérique et de ses effets sur la communauté internationale. Le directeur général adjoint de l'ISESCO a mis l'accent sur l'importance du secteur privé à côté des gouvernements et de la société civile dans l'établissement d'une société d'information et la proposition d'un modèle économique fiable. Les pays islamiques se sont engagés à se doter des nouvelles technologies pour renforcer leurs economies et pour introduire leurs spécificités culturelles et garder leurs identités, a souligné M.Zadah. il a affirmé que la majorité des pays islamiques ont accompli des progrès importantes au niveau de leurs structures technologiques tels que l'utilisation de la technologie numérique dans la production, la distribution et l'impression ; l'investissement dans l'internet, dans la communication interactive avec le public, le développement de la diffusion numérique et la croissance du nombre des journaux électroniques.
La première journée du colloque a été riche en interventions des célèbres figures dans le domaine de la communication telles que la secrétaire d'Etat auprès du ministre des technologies de communications chargée de l'informatique, de l'internet et de logiciels libres, Mme Lamia Chaffai Seghaier.