Kairouan, 5 oct 2009 (TAP)-Les travaux du colloque international sur le thème «le fossé numérique et les moyens d'y remédier dans le monde islamique » ont été ouverts, lundi, à Kairouan. Ce colloque, qui se tient du 5 au 7 octobre courant sous le haut patronage du chef de l'Etat s'inscrit dans le cadre des manifestations célébrant Kairouan en tant que capitale de la culture islamique en 2009. Organisée à l'initiative de l'Organisation Islamique pour l'Education, les Sciences et la Culture (ISESCO) en collaboration avec les ministères des technologies de la communication et celui de la culture et de la sauvegarde du patrimoine, cette manifestation a pour objectif de sensibiliser le public et les donneurs d'ordre à l'importance de la diffusion de la culture numérique et à l'échange d'expertises entre les pays musulmans dans le domaine des technologies de la communication et de l'information. Les experts et spécialistes venus des différents pays arabes se pencheront, à cette occasion, sur l'examen des moyens de diffuser la culture numérique dans le monde islamique et évoqueront des thèmes relatifs au rôle des organisations, des composantes de la société civile et du secteur privé dans la réduction du fossé numérique dans le monde islamique ainsi que leur contribution à l'édification de la société du savoir et de l'information. M. El Hadj Gley, ministre des technologies de la communication, a affirmé, à l'ouverture de cette rencontre que la fracture numérique reste un défi à relever par les pays du monde islamique et nécessite pour la réduire, le renforcement de la coopération, du partenariat et de l'exploitation des richesses culturelles et sociales communes. Le ministre n'a pas manqué de souligner que l'échange d'expériences dans les domaines innovants et prometteurs est en mesure de renforcer l'investissement dans les Technologies de l'information et de la communication (TIC) et de promouvoir la création de projets et des contenus numériques. Dans l'optique de multiplier les efforts visant à réduire la fracture numérique dans le monde islamique, le ministre des technologies de la communication a recommandé d'accroître les investissements dans les TIC, tout en s'assurant de la contribution des secteurs public et privé ainsi que de la société civile à cet effort. Il y a également lieu de promouvoir l'investissement et de consolider l'économie numérique afin de voir les pays du monde arabe accéder à l'économie du savoir. Le ministre a indiqué d'autre part, que la diffusion de la culture numérique passe par la généralisation des services Internet pour garantir à tous l'accès à ses services sans exclusion aucune, soulignant la nécessité de développer les réseaux de communication et d'améliorer leurs contenus en vue d'assurer l'efficacité et le haut débit et aussi de réduire les coûts d'utilisation des NTIC. M. Gley a en outre mis l'accent sur l'importance de coordonner les actions des pays islamiques pour adhérer consciemment aux évolutions survenues dans les secteurs des sciences et technologies modernes, maîtriser ses outils et poursuivre la promotion des ressources humaines dans les divers domaines ayant trait au savoir. Le ministre a appelé, à cette occasion, à approfondir la réflexion en vue de faire ressortir de cette conférence « l'appel de Kairouan » pour l'édification de l'économie du savoir et la diffusion de la culture numérique dans le monde islamique. Le ministre a rappelé l'approche tunisienne du développement intégral érigée par le chef de l'Etat et à travers laquelle une stratégie nationale de développement du secteur des technologies de la communication conciliant les dimensions économiques, sociales, politiques et culturelles a été mise en place. Pour sa part Mme Lamia Chaffai Sghaier, secrétaire d'Etat chargée de l'Informatique, de l'Internet et des logiciels libres a indiqué dans son exposé, présenté au cours de la première séance du colloque sur le thème "le fossé numérique dans le monde islamique", que le mécanisme de détermination de la fracture numérique dans le monde islamique a fait ressortir, selon l'indice de l'Union Internationale des télécommunications (UIT) au cours de la période 2002-2007, des disparités entre les pays en ce qui concerne les efforts déployés pour réduire ce fossé au niveau de chaque pays. Mme Sghaier a rappelé, à ce sujet, le plan d'action adopté par la Tunisie pour l'édification de la société du savoir et la réduction de la fracture numérique, un plan basé, notamment, sur le renforcement du rôle des autorités nationales et de toutes les parties concernées par la promotion des technologies de la communication et de l'information, l'objectif étant de réaliser le développement escompté. Elle a souligné que ce programme est aussi fondé sur la mise en place d'une stratégie cohérente pour garantir les fondements nécessaires à l'édification de la société de l'information et de l'économie du savoir. La secrétaire d'Etat a rappelé, dans ce contexte, l'appel lancé par Mme Leila Ben Ali, épouse du chef de l'Etat et présidente de l'organisation de la femme arabe pour l'élaboration d'une charte de solidarité numérique humaine, qui aura pour avantage de renforcer les capacités des pays à promouvoir leurs rôles dans l'édification d'un espace d'information plus équilibré et équitable.