Passant de la 73ème à la 69ème place du «Doing Business 2010», la Tunisie devance les autres pays du Maghreb et l'Egypte, mais est toujours distancée par les pays du Golfe.En 2009, le climat des affaires s'est amélioré en Tunisie et ces progrès se traduisent par une avancée au classement de «Doing business 2010», qui voit notre pays passer de la 73ème à la 69ème place. A l'échelle arabe, elle arrive 7ème derrière l'Arabie Saoudite (1ère, 13ème au plan mondial), Bahreïn (2ème, 20ème), les Emirats Arabes Unis (3ème, 33ème), Qatar (4ème, 39ème), Koweït (5ème, 61ème), et Oman (6ème, 65ème), et devant le Yémen (8ème, 99ème), la Jordanie (9ème, 100ème), l'Egypte (10ème, 106ème), le Liban (11ème, 108ème), le Maroc (12ème, 128ème), l'Algérie (13ème, 136ème), la Cisjordanie-Gaza (14ème, 139ème), la Syrie (15ème, 143ème), l'Irak (16ème, 154ème), etc., et 6ème en Afrique derrière l'Ile Maurice (1ère, 17ème dans le monde), l'Afrique du Sud (2ème, 34ème), le Botswana (3ème, 45ème), la Namibie 4ème, 66ème et le Rwanda (5ème, 67ème). Parmi les dix sujets sur lesquels les pays sont évalués, la Tunisie réalise une meilleure performance dans la fermeture d'une entreprise où elle se classe 34ème. Suivent dans l'ordre le commerce transfrontalier (40ème), le démarrage d'une affaire (47ème), l'enregistrement d'une propriété (59ème), la protection des investisseurs (73ème), l'exécution des contrats (77ème), l'obtention d'un crédit (87ème), d'un permis de construction (107ème), l'emploi de travailleurs (108ème) et le paiement des impôts (118ème). Pour la facilité de démarrer une affaire, la Tunisie se place généralement en milieu de tableau. Ainsi, en ce qui concerne le nombre de procédures requises dans ce domaine, elle ne figure ni parmi ceux qui en ont le moins (Arabie Saoudite, Liban, Oman, Egypte et Yémen), ni dans le groupe de pays qui en comptent le plus (Djibouti, Irak, Cisjordanie et Gaza, Koweït et Algérie). Idem pour le nombre de jours requis pour entamer une activité entrepreneuriale, puisque la Tunisie ne figure ni dans le premier (Arabie Saoudite, Qatar, Egypte, Bahrein et Liban) ni dans le second groupe (Koweït, Soudan, Djibouti, Cisjordanie et Gaza, et Irak). Il en est de même pour ce qui est de la facilité d'enregistrer une propriété, d'obtenir un crédit, de la protection des investisseurs, autant de domaines dans lesquels la Tunisie n'est ni l'enfer ni le paradis. Sauf pour le nombre de procédures nécessaires en la matière où elle figure parmi les meilleurs (après les EAU, Bahreïn, Oman et l'Arabie Saoudite). Pour le coût du démarrage d'une affaire (en pourcentage du revenu par tête), la Tunisie figure dans le groupe des pays où cette opération coûte le moins (en quatrième position derrière Bahreïn, Koweït et Oman, et devant les Emirats Arabes Unis). Pour ce qui est des réformes de la législation des affaires, le champion en la matière est la Jordanie, talonnée par l'Algérie, l'Egypte, les EAU, le Yémen, le Koweït, le Liban, Oman, l'Arabie Saoudite, le Soudan et la Tunisie. Quatre pays (la Cisjordanie et Gaza, Bahreïn, Djibouti, le Maroc et la Syrie) ferment la marche. Dans ce registre, «Doing Business 2010» rappelle trois faits : la Tunisie «a renforcé la protection des investisseurs en introduisant des exigences pour une plus grande transparence des entreprises»; a réduit de deux jours le délai de traitement des dossiers en douane grâce à «l'expansion du Guichet unique électronique pour les transactions commerciales (qui) a rendu possible pour les commerçants tunisiens de remplir rapidement en ligne tous les documents exigés pour le dédouanement de leur cargo», et a «augmenté le coût fiscal de l'emploi en élevant les taux des contributions de la sécurité sociale».