La maîtrise des prix à la consommation demeure toujours une des priorités du développement économique et social de la Tunisie, car elle est en étroite relation avec le pouvoir d'achat du citoyen. Le suivi de l'indice des prix à la consommation, et la mise en place des moyens pour limiter son évolution à un niveau comparable à celui chez nos partenaires commerciaux reste une des pistes d'amélioration de la compétitivité de la Tunisie. Après avoir terminé l'année 2009 sur une hausse de 3.7%, l'année 2010 commence un peu dure avec une IPC en hausse de 4.8% selon les chiffres publiés par l'Institut National des Statistiques. Hors énergie l'IPC est de 5.2%. Cette hausse est expliquée par plusieurs éléments : - Une inflation héritée de 2009, - La hausse des prix de certains produits tel que le sucre et le lait et qui ont un poids important dans l'indice. D'une année à autre, la plus grande hausse est enregistrée au niveau de la rubrique alimentation avec plus de 8.3%, suivi des loisirs et culture de 6.5%. D'un mois à un autre, c'est-à-dire de Décembre 2009 à Janvier 2010, c'est toujours l'alimentation qui est en hausse avec un glissement de 0.6%
Indice des Prix à la Consommation –Janvier 2010
Janvier 10 Janvier 10 Janvier 09 Décembre 09 Alimentation 8.3 0.6 Habitation 2.1 0.1 Entretien Hyg et soins. 2 0.1 Transport 2.2 0.1 Habillement 1 0.3 Loisir et cultures 6.5 0.3 Ensemble 4.8 0.3 Source : INS On peut s'attendre durant les mois de Février et Mars à une baisse de l'Indice des Prix à la Consommation grâce aux soldes qui toucheront certainement la rubrique habillement. En effet, les soldes n'arrivent pas à s'étendre à d'autres rubriques que très rarement, tel que l'électroménager. On vient de savoir que les soldes ont même touché les abonnements des équipes sportives, à l'instar de la remise de 50% offerte par l'Etoile Sportive du Sahel sur ses abonnements. Mais l'année 2010 doit être placée sous le signe de la vigilance car la reprise économique mondiale qui s'annonce fragile et lente va entraîner une hausse considérable des prix des matières premières et des produits alimentaires. Ceci nous rappelle la situation vécue durant l'année 2007 et la moitié de 2008. Les organes du contrôle économique qui connaissent une grande dynamique ces derniers jours, doivent « veiller aux grains » et faire face à toutes les dérives qui peuvent perturber le bon fonctionnement du marché.