La promotion des énergies renouvelables est devenue l'un des principaux piliers de la maîtrise de l'énergie en Tunisie. Que ce soit solaire, photovoltaïque, thermodynamique ou éolienne, l'objectif est le même. A cet égard, le développement des énergies renouvelables permet d'améliorer le bilan énergétique du pays, de couvrir ses besoins au moindre coût, de garantir l'approvisionnement en énergie des populations rurales et des régions isolées et d'atténuer la pollution engendrée par les énergies conventionnelles. A ce titre, la Tunisie, en tête des pays maghrébins à mettre en place des programmes nationaux d'utilisation des énergies renouvelables, accorde un intérêt particulier à ce domaine vital compte tenu de son rôle actif au niveau économique, social et environnemental. En outre, La maîtrise de l'énergie constitue l'un des principaux axes de la politique énergétique tunisienne avec un cadre institutionnel et réglementaire à même de relever ces défis. Au niveau de l'énergie solaire, on peut dire que le train est en bonne marche avec l'équipement des foyers de 85 mille chauffe-eaux solaires en 2008, dans le cadre du programme PROSOL. Six unités de production et une vingtaine d'importateurs existent déjà ainsi que 850 microentreprises pour l'installation et la maintenance. En effet, l'énergie solaire ne constitue qu'un segment du marché des énergies renouvelables qui s'étend sur d'autres centres d'intérêts susceptibles de révolutionner ce marché. Il s'agit de l'énergie photovoltaïque, qui n'est pas encore bien développé vu son coût onéreux. A ce propos, deux unités entreront en production dans les deux années à venir. La première à Béja pour une puissance de 20 MWC pour 4,5 millions d'euros, et devrait être achevée en avril 2010. La deuxième, à La Manouba, a une puissance de 15 MWC pour 4 millions d'euros. Sa mise en exploitation aura lieu, fin 2010-2011. Par ailleurs, le développement des énergies nouvelles dans notre pays, comme parade à la hausse des prix du pétrole, est aussi favorable à l'économie d'énergie. Facteur central de la dynamique économique internationale, le prix du pétrole et des produits pétroliers a toujours eu un rapport de cause à effet avec la situation économique mondiale. En fait, les spécialistes établissent leurs prévisions sur la base des fluctuations éventuelles du prix du pétrole. Ces dernières années, et plus particulièrement depuis 2003, on a beaucoup entendu parler d'une hausse excessive du prix du pétrole. En juillet 2008, le prix du baril atteint les 140 dollars, fait qui n'a pas manqué d'alarmer les intervenants mondiaux et les décideurs. Quelques mois plus tard, et plus précisément en décembre 2008, le prix a chuté pour passer à 40 dollars.Cette chute s'explique par plusieurs facteurs, notamment la récession économique mondiale qui a engendré une baisse de la demande mondiale et un recul de la consommation américaine des produits pétroliers. Toutefois, cette baisse des prix n'a pas duré longtemps et une hausse a été enregistrée au cours de l'année 2009. En dépit de la crise économique mondiale, le prix du baril s'est stabilisé au cours du quatrième trimestre de l'année 2009 autour de 75 dollars. Cette reprise a été, en grande partie, due aux mesures d'urgence prises lors du sommet G20 qui s'est accompagné de décisions relatives à l'injection de grandes liquidités publiques. Il importe de signaler, d'un autre coté, que la Tunisie passe, dans le cadre de son plan solaire, à une nouvelle étape en matière d'énergies renouvelables qui est celle du PROVOLT, l'ère du photovoltaïque est arrivée et les développements des énergies propres dans notre pays ont engendré une dynamique économique et sociale par la création d'entreprises importatrices (4), de microentreprises (900) et près de 4.500 emplois directs. Le PROVOLT démarre cette année avec pour objectif, d'ici 2016, de réaliser des installations sur 5.000 toits résidentiels sans oublier des bâtiments privés et publics. 13 entreprises ont déjà démarré leurs activités dans le PROVOLT. Pour ceux qui souhaitent recourir au PROVOLT, l'installation coûte 10 mille dinars dont 6 mille sont pris en charge par l'Etat, 400 par le particulier et les 3 mille 600 restants répartis sur les factures de la STEG sur trois ans. La place de la Tunisie a par ailleurs été consolidée en tant que productrice d'énergie propre, ce qui lui a permis de négocier les certificats verts à l'échelle internationale et qui se traduit par d'importantes rentrées de devises dans le pays. La Tunisie diversifie également de plus en plus ses ressources d'énergies renouvelables, y compris la biomasse de faible coût et qui contribue à la maîtrise de l'énergie, et dont les sources vont des matières organiques qui atteignent près de 70% des ordures ménagères en Tunisie, certains produits agricoles.