Sous le patronage de M. Abderraouf El Basti, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, vendredi précédent, Son Excellence, M. Pierre Menat, Ambassadeur de France a remis les certificats de formation aux métiers d'arts aux 38 stagiaires tunisiens qui ont participé aux différents cycles de formation de l'Ecole des Métiers d'Arts, et ce, lors d'une cérémonie présidée par M. Jean-Pierre Mangiapan, premier maire-adjoint de Villefranche-sur-Mer, conseiller général des Alpes maritimes et conseiller régional Provence-Alpes-Côte d'Azur et président de l'Agence pour le Co-Développement Franco-tunisien (ACFT), Mmes Françoise Millecam, chef de la Coopération à la Délégation Européenne et Représentante de l'Ambassadeur européen et Hayet Guettat, responsable du Patrimoine Matériel et Immatériel Tunisien auprès du ministère de la Culture. La formation concerne les futurs maîtres artisans de la Tunisie. Ils sont formés dans la restauration et la conservation préventive du patrimoine matériel tels que le bâti et les objets de collection. Cette formation a été menée en collaboration avec des experts français en dorure, en peinture sur bois, en tous supports bois, en architecture de restauration, en textile et en médiation culturelle.
La remise de la «Qmejja» Lors de cette cérémonie, M. Jean-Pierre Mangiapan, président de l'ACFT, a remis aux autorités tunisiennes une magnifique robe de mariée bordée de fils d'argent, portée traditionnellement lors de la «Jelwa». Elle a été retrouvée et expertisée en Belgique par Mme Marie Foissy, conservatrice des musées en France, chef de Projet auprès du président de l'Institut du Monde Arabe (IMA-Paris), ainsi que Mme Hayet Guettat. Il s'agit, en fait, d'une pièce essentielle de la tenue d'apparat de la mariée citadine nommée «Qmejja». Très ample et assez longue, la tenue est confectionnée soigneusement par l'emploi de matières de très belle qualité (rubans de brocart dorés, tissés à Lyon, lourdes broderies de fil d'argent, paillettes cousues de cannetille…). Les motifs brodés sont riches et variés, notamment, sous forme de signes prophylactiques comme la «Khomsa». Grâce aux matières utilisées dans sa confection, ce vêtement date de la fin du 19ème siècle, selon Mme Hayet Guettat.