Avec pour thème « La politique étrangère des Etats-Unis d'Amérique et le développement en Afrique », l'ambassade des Etats-Unis a servi de cadre à la visioconférence qui s'est tenue le mercredi 28 avril dernier entre Madame Susan Page, sous-secrétaire adjointe américaine chargé de l'Afrique Centrale et du Sud, et les étudiants africains en Tunisie, conduit par le bureau exécutif de l'AESAT, l'association des étudiants et stagiaires africains en Tunisie Cette visioconférence qui rentre dans le cadre des activités scientifiques de l'AESAT, s'est tenue avec Mme Page, en ligne depuis son bureau à Washington. Elle a commencé par présenter aux présidents des 20 communautés présents, dont une représentante de la Tunisie, un tableau de la politique Obama vis-à-vis de l'Afrique au sud du Sahara. Selon Mme Page, l'administration du Président Obama considère l'Afrique comme un partenaire, non seulement pour l'Amérique, mais aussi pour la communauté internationale. De ce fait elle ne rivalise pas avec les gouvernements, encore moins avec des pays comme la Chine. Les Etats-Unis sont entièrement engagés à poursuivre leur politique africaine, et doit doubler son assistance d'ici 2014 avec un accent particulier sur le développement, et axée sur des défis majeurs tels : la démocratie et la bonne gouvernance, l'opportunité économique, la santé et la résolution des conflits. Cependant, toujours selon Mme la sous-secrétaire, malgré les efforts sensibles, l'Afrique subsaharienne reste la région la plus pauvre et la moins intégrée dans le système international. Et pour faire face à ses défis, l'Afrique devrait miser entre autres sur l'éducation des filles, tout en mentionnant le cas stupéfiant de l'Afrique du Sud. L'Afrique doit aussi développer le secteur agricole qui emploi environ 70% de la population globale subsaharienne, et explorer les moyens pour développer le secteur privé. Les fils et filles de l'Afrique devraient penser ensemble autrement pour faire face aux défis du 21ème siècle. Certes il y a du progrès, mais il reste encore des conflits de part et d'autre, et le continent souffre encore de malaria, HIV, détruisant des familles et créant des millions d'orphelins. L'Administration Obama croit en l'avenir de l'Afrique et s'y engage. Cela se traduit sur le terrain, avec des visites et rencontres de travail. Comme elle l'a fait remarquer lors de l'échange qui s'en ai suivi, jamais autant de hauts responsables américains n'ont été présents en Afrique en si peu de temps. Le Président Obama au Ghana, Hillary Clinton en République Démocratique du Congo et au Kenya quelques mois seulement après l'élection du Président Obama, traduit aussi l'importance de l'Afrique pour les Etats-Unis.et signifie pas mal de chose. Autre signe de cet engagement, c'est la présence de 7 membres seniors qui ont représenté les USA la semaine dernière à une rencontre avec l'Union Africaine. On n'a jamais assisté dans les relations américano-africaines à un tel engagement direct vis-à-vis de l'Afrique. Elle-même revient d'une tournée avec le numéro 3 de l'administration Obama, qui l'a conduit au Sénégal, Libéria, Afrique du sud, Namibie, Nigéria et Cap Vert. Elle d'ailleurs dû rejoindre Washington précipitamment à cause d'une urgence familiale. La paix et la sécurité en Afrique, notamment en RDC, en Côte d'Ivoire, en Guinée Conakry, au Niger, puis dans la région des grands lacs ont également été abordées lors des échanges. En dépit le contre temps observé, Mme Page a tenu à honorer le rendez-vous qu'elle avait avec la jeunesse africaine, le jour et à l'heure prévue, car il faut le signaler, n'eut été cet incident, une table-ronde ce serait tenu ici à Tunis au même endroit.