La Tunisie est connue dans le monde comme étant un havre de paix et une référence économique en Afrique et dans le monde arabe. Elle jouit d'une image fort prometteuse d'être un des pays les plus ouverts et les plus pertinents en matière d'investissement étrangers grâce aux mesures remarquablement attrayantes d'incitation aux investissements. Le schéma de développement pour le prochain quinquennat 2010-2014 vient consacrer le programme présidentiel pour la prochaine étape et prévoit, dans ce cadre, l'approfondissement des réformes structurelles et l'amélioration de la productivité et de la compétitivité de l'économie nationale. Ce futur plan de développement vise principalement à garantir davantage de prospérité et de progrès socio-économique, et partant, de permettre à la Tunisie de rattraper le peloton des pays avancés. Il s'agit, concrètement, de réaliser un taux annuel de croissance de 5,5%, de porter le revenu par tête d'habitant à 8 363 dinars à l'horizon 2014, de satisfaire toutes les demandes additionnelles d'emploi. Néanmoins, la priorité sera accordée aux diplômés du supérieur sans emploi. En matière d'investissement, le plan prévoit d'en accélérer le rythme, de porter sa part au PIB à 26% en 2014 et de poursuivre la réduction du taux d'endettement extérieur. Les investissements en Tunisie visent une évolution de l'investissement global d'une moyenne de 11,2% aux prix courants au cours de la période 2010-2014, pour atteindre une valeur de 98 321 millions de dinars (MD) contre 67 779 MD au cours du 11ème Plan (2007-2011), soit une progression de 9,5%. Le taux d'investissement est appelé à augmenter de plus de 2 points, devant atteindre 26% du PIB en 2014 contre 23,9% en 2009 et le modèle de développement est axé sur le renforcement de la part du secteur privé dans l'effort d'investissement pour atteindre 60,8%. La part du secteur privé dans l'effort d'investissement sera renforcée pour atteindre 60,8 pc au cours de la période 2010-2014. Les investissements extérieurs à mobiliser devraient s'établir au cours du prochain quinquennat à 17 200 millions de dinars MD contre 8445,5 MD au cours du Xème Plan de développement. Ces investissements sont répartis entre investissements directs (16 295 MD) et le portefeuille financier (905 MD). L'identification des objectifs du futur plan de développement a été basée sur un nombre d'indices. Il s'agit notamment de la reprise de la croissance de l'économie mondiale, l'amélioration continue du climat d'investissement tunisien, perçue notamment à travers les bons classements attribués au pays par les différentes instances internationales spécialisées et les avantages incitatifs de certains secteurs (composantes avions, TIC…). Sur le plan social, le schéma prévoit d'améliorer les indicateurs de développement humain (IDH) et de les hisser au niveau de ceux des pays avancés. Afin de réaliser cet objectif, des efforts seront déployés pour améliorer le rendement du système de l'éducation, de la formation et de l'enseignement supérieur, mettre en place un système de santé moderne, outre la promotion des conditions de la femme et de sa contribution aux différents aspects de la vie, le renforcement des capacités et aptitudes des jeunes, tout en veillant à les protéger des dangers de toutes formes de déviation. Au cours du prochain quinquennat, le plan prévoit l'approfondissement des réformes structurelles en vue de consolider la productivité des entreprises et partant, leur compétitivité. Concrètement, il s'agit de porter l'apport de la productivité globale des facteurs de production, à 49,6%. S'agissant de l'apport des différents secteurs économiques au PIB, les statistiques dégagent une croissance de la valeur ajoutée du secteur agricole et de la pêche (2,7%) aux prix constants, des industries manufacturières (4,3%), des industries non manufacturières (6,1%) et les services marchands (7%). L'accent sera mis sur la consolidation de l'épargne nationale qui devra atteindre 23,6% du PIB à l'horizon 2014. Le déficit budgétaire devra être limité aux alentours de 2,7% du PIB. Pour le secteur industriel, le plan vise une augmentation des investissements dans les industries manufacturières de 16,7% aux prix courants pour atteindre 12,9 % du total des investissements, grâce à une évolution sensible du secteur du raffinage d'une moyenne de 76,4% avec l'implantation d'une unité de raffinage à la Skhira d'une capacité de 4,5 millions de tonnes. Il est aussi prévu de procéder à l'accroissement du volume des investissements dans le secteur des industries mécaniques et électriques de plus d'une fois et demi pour atteindre 11,5 % et la progression des investissements dans les industries non manufacturières d'une moyenne de 5,2% Cette évolution tient compte de la baisse des investissements dans le secteur des hydrocarbures d'une moyenne de 1,5%. Les investissements dans le secteur de l'électricité vont se développer d'une moyenne de 18,7% pour atteindre 7 180 MD dont 37,6% devant être réalisés par les privés. Quant au secteur du transport, le prochain quinquennat verra le lancement du réseau ferroviaire rapide (RFR) pour le Grand Tunis, la réalisation du projet de port en eau profonde d'Enfidha (première phase) ainsi que des zones de services logistiques près des ports, des aéroports et des stations ferroviaires pour une valeur de 700 MD (7,2% des investissements globaux du secteur).