Les Palmiers blessés est une coproduction algéro-tunisienne (Procom International du côté algérien et Dumar Films du côté tunisien) par laquelle le réalisateur, Abdellatif Ben Ammar, propose d'ouvrir une petite lucarne dans l'histoire, et d'appréhender celle-ci par la mémoire. Dans sa fiction d'une heure quarante-cinq, le cinéaste discret qui signe avec les Palmiers blessés son cinquième long métrage s'intéresse aux falsificateurs, responsabilise les intellectuels et part à la conquête de la vérité. Dans les Palmiers blessés, l'action est plantée en 1991, dans un contexte mondial largement tendu puisqu'une guerre se prépare, celle d'Irak. Loin du tumulte et de la tension, l'héroïne Chama, jeune diplômée en sociologie, est confrontée à l'éternel problème du chômage. Son amie, Nabila, l'héberge chez elle à Bizerte et lui trouve un travail en tant que dactylographe. Chama accepte donc de saisir le manuscrit d'un vieil homme qui se dit écrivain et qui affirme écrire la véritable histoire des évènements... du massacre de Bizerte en 1961. Cette brève et sanglante confrontation entre la France et la Tunisie a emporté 5 000 hommes, parmi eux le père de Chama.