Un collectif d'association a effectué une campagne caritative pour l'octroi de bicyclettes aux élèves des écoles rurales de quelques gouvernorats de Sousse de Msaken, Kalaa Kobra, Kalaa Soghra, Kondar, Enfidha, Sidi Bouali et Hergla. A la veille de l'Aïd Al Idha, dans la nuit du jeudi au vendredi, l'association a remis avec la collaboration du gouvernorat de Sousse, 200 bicyclettes pour 200 élèves pour mieux se déplacer afin de se rendre à l'école. Le groupe d'associations soutenu par quelques donateurs, mène sa campagne porteur du massage lourd de sens « si tu ne peux pas aller à l'école, vas-y à vélo ! » Bien belle initiative, pleine de noblesse qui redonne espoir aux enfants scolarisés des régions reculées, des enfants « oubliés du système » contraints de se rendre à pied à l'école à raison de plusieurs kilomètres par jour. Il est vrai que la prise de conscience a été assez rude aux lendemains de la révolution quand les images chocs à la télévision tunisienne ont montré une autre réalité que celle donnée par les médias de l'époque. L'Unicef qui agit pour la cause des enfants à travers le monde, rend état de la situation de ces enfants des régions rurales du pays qui sont obligés d'abandonner l'école. Le chiffre avancé est celui de 69 000 enfants en 2009 qui ont cessé d'aller à l'école à cause de la pauvreté et des privations dont ils sont victimes. Trois ans après, force est de constater que la situation est toujours aussi injuste pour les enfants de ces régions défavorisées qui n'ont pas les mêmes chances d'accès à l'éducation. Alors que tout passe par l'enseignement, il est exclut d'accepter que dans notre pays où la scolarité est théoriquement obligatoire jusqu'à 16ans, de voir des petits qui désertent les bancs de l'école arasés et défaits par la distance à parcourir pour aller à l'école !