Dans la mondialisation, la mobilité des gens est devenue très aisée. La mélange des cultures et des religions constitue, aujourd'hui, l'intérêt des nombreux scientifiques et experts qui cherchent à instaurer les valeurs et les règles de conduite humaine nécessaires pour l'individu. La religion, la socialisation et la société civile sont des thèmes à étudier afin que l'individu puisse s'adapter à un système social dans lequel il vit. Dans cette optique, l'Institut Supérieur de théologie et le Konrad Adenauer Stifting organisent un colloque scientifique international sur « Religion, Socialisation et Société civile » sous le patronage de M. Béchir Tekkari, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ce colloque est devenu une tradition scientifique constante suite à laquelle de nombreuses œuvres ont été publiées et qui s'intéressaient des questions majeures. Ces œuvres parurent d'une façon régulière et suivirent les changements scientifiques sur la scène mondiale. C'est ce qu'a affirmé M. Ridha Methnani, le chef de cabinet auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, et qui avait lu l'allocution au nom de M. le ministre. La Tunisie est devenue un lieu de rencontre et de création scientifique. Pour preuve, la consécration de l'année internationale de la jeunesse par l'organisation des Nations unies sur proposition de Président Ben Ali. Cette initiative aidera les jeunes Tunisiens à s'associer à la vie politique dans le cadre de la politique de développement intégral qui compte essentiellement sur les jeunes, a souligné M. Ridha Methnani. Les différentes religions ont appelé à accorder une grande valeur à la socialisation vu son importance. En effet, de nombreux versets du Coran mentionnent la socialisation comme étant un facteur de tolérance. L'islam ainsi que le christianisme et le judaïsme partagent l'idée de l'importance de la socialisation comme étant le processus qui permet à l'individu d'acquérir les modèles culturels de la société dans laquelle il vit. L'individu naît de la société et non l'inverse, comme l'indique Emile Durkheim, le sociologue français. La société civile participe en grande partie à la transmission de la moralité de la culture aux jeunes générations. M. Ridha Methnani a souligné que la pensée réformatrice du Président Ben Ali a accordé un grand intérêt à l'amélioration de la société civile tunisienne. Réduire l'âge de la candidature et de l'élection s'introduit dans le cadre des procédures présidentielles en faveur des jeunes Tunisiens pour les inciter à participer à la vie associative. Le colloque a représenté une occasion pour aborder des approches de religions et des faits historiques qui se sont intéressés à des valeurs humaines. M. Hadas Le Bel Mireille, professeur à l'université de Paris Sorbonne, souligne que les lois bibliques visent à établir une société idéale, régie par de bonnes lois dont l'origine est attribué à Dieu. De son côté, Mme Salwa Grissa, professeur à l'institut supérieur de Théologie de la Zitouna, a exposé un exemple type de la socialisation langagière. Sadiyya Gaon, un théologien juif fut le premier auteur juif, à s'être exprimé en langue arabe. Son livre, Tafsir devient une référence pour les juifs arabophones. De même, M. Mohamed Chtiwi, professeur à l'institut Supérieur de théologie de la Zitouna, a essayé de montrer l'importance qu'accorde le Coran à la question de la socialisation. Il a cité l'exemple du prophète Moise qui avait vécu hors de sa famille et de son environement et avait réussi à réunifier une société étrangère.