Les travaux du premier congrès euroméditerranéen des sages-femmes ont débuté dans la ville de Hammamet la semaine dernière. Ce congrès a pour objectif la consolidation de la couverture périnatale. Plusieurs associations de sages-femmes de Tunisie, Algérie, Maroc et France et de spécialistes en gynécologie, néonatologie et médecine obstétrique ont participé à ces assises scientifiques qui ont duré deux jours. Ce 1er congrès euro-méditerranéen des sages-femmes a traité des thèmes relatifs à la nutrition périnatale, la mortalité maternelle périnatale, la sage-femme échographiste et la cancérologie gynécologique. En Tunisie, le secteur compte deux mille sages-femmes. Le taux de couverture des consultations prénatales et post-natales est, respectivement, de 96 et 60%, alors que le taux d'accouchement en milieu hospitalier est d'environ 95 % et doit atteindre 100% en 2011. Dans le Programme présidentiel «Ensemble, relevons les défis» l'objectif national se base sur une réduction de la mortalité maternelle à 20 décès pour 100 mille naissances vivantes en 2014, et de la mortalité infantile à 12,5 pour mille naissances vivantes en 2014 et à moins de 10, avant 2020. Monsieur Mondher Zenaïdi, ministre de la Santé publique, lors de l'ouverture des travaux, a mis en exergue le rôle des sages-femmes dans la promotion des indicateurs de protection de la santé de la mère et de l'enfant, ainsi que dans le dépistage et la prévention des cancers gynécologiques. Monsieur le ministre a mis en évidence l'importance de cette rencontre dans le soutien des efforts consentis par les pays du pourtour méditerranéen pour maîtriser le taux de mortalité de la mère et de l'enfant, à travers l'échange des expertises et la mise à contribution des expériences réussies pour le bien-être de l'individu et de la famille en Méditerranée. Il a souligné les efforts fournis, en Tunisie, dans ce domaine, en rappelant la stratégie adoptée en vue d'améliorer la qualité de prise en charge à tous les niveaux de soins par le renforcement des compétences du personnel exerçant dans les 2085 centres de santé de base et 155 maternités publiques que compte le pays. Parmi les objectifs de cette stratégie, il y a lieu d'assurer la coordination entre les secteurs public et privé, favoriser le partenariat multisectoriel, ainsi que le renforcement des activités d'éducation sanitaire en impliquant, notamment, les sages-femmes. Le ministre a souligné l'importance majeure que la Tunisie accorde à la question des cancers gynécologiques à travers la proclamation de l'année 2010, Année nationale de lutte contre le cancer. Il a exprimé le voeu de voir cette rencontre déboucher sur une démarche commune à tous les pays riverains de la Méditerranée. Une stratégie exhaustive a été arrêtée par le ministère pour la période 2010-2014 portant sur le renforcement de l'infrastructure existante par l'entrée en service des centres de l'Ariana, de Jendouba, de Gafsa et de Gabès et la création de l'Institut de cancérologie «Ezzahraoui» avec le soutien de l'association Saida de lutte contre le cancer que préside Mme Leïla Ben Ali, épouse du Chef de l'Etat En effet, il s'agit de doter les centres de ressources humaines (corps médical et paramédical) en nombre suffisant, de promouvoir le dépistage précoce des cancers gynécologiques, de développer les soins palliatifs et à domicile, de lutter contre le tabagisme et d'encourager la recherche.