Chacun y a mis son grain de sel. Des bandits ont brûlé, braqué, violé et violenté. Des fonctionnaires qui menacent, qui s'adonnent aux grèves à un moment où le pays a besoin du travail. Des bureaux de juges envahis, des juges empêchés d'exercer, de rendre justice. Un pas supplémentaire est franchi aujourd'hui vers l'inconnu, des gardiens de services pénitentiaires qui freinent l'application de la loi, qui veulent imposer la leur et qui trahissent leur mission. Quoi de plus? Nous sommes tous des otages consentant d'irresponsables que tout silence encourage. Qui exploitent à leurs fins toute faille, toute difficulté que traverse le pays. Fruit d'un lymphatisme caractérisant le gouvernement Ghannouchi qui, à chaque pas qu'il a fait en avant, en avait fait dix en arrière. Aujourd'hui, alors que la Tunisie reprend timidement ses activités dans le tourisme et l'agriculture, notamment, n'en est pas moins menacée. Nombreux sont les céréaliers qui, au moment où ils se préparent à récolter les fruits de leur labeur, se trouvent rançonnés par des malfrats. Il est temps de frapper fort. Peut-être, la Tunisie devrait-elle être gouvernée par un «Despote éclaire»?