1 milliard de dollars d'ici la fin de l'année A la suite de l'annonce de l'approbation d'un prêt de 500 millions de dollars afin de soutenir le gouvernement tunisien dans la phase de transition, lundi dernier, M. Donald Kaberuka, le président de la Banque africaine de développement, a rencontré hier la presse lors d'une conférence au siège de la BAD à Tunis. Il a commencé par réaffirmer le soutien de son institution à la Tunisie dans cette période de transition, tout en soulignant que la BAD est la première institution d'envergure à avoir apporté son soutien à la Tunisie au lendemain du 14 janvier. Avec cet appui de 500 millions de dollars, la BAD passe des promesses aux actes. Cette somme sera décaissée en une seule tranche, et la signature aura lieu la semaine prochaine au cours de la conférence de la BAD. 1 milliard de dollars d'ici la fin de l'année Au-delà de ce montant, la Banque travaille, selon les propos de M. Kaberuka, à d'autres programmes tels que : - 50 millions de dollars d'appui aux PME d'ici juillet, - 150 millions de dollars pour l'approvisionnement en eau potable dans les zones rurales, - 210 millions de dollars pour la construction de l'autoroute Gabès-Ras Jédir. Au-delà de 500 millions de dollars, ce sera donc 1 milliard de dollars qui sera injecté dans l'économie tunisienne d'ici la fin de l'année. Il ajoute que la Tunisie n'a pas besoin de promesses, mais d'actes concrets qui donnent confiance aux autres acteurs. A ce propos, il précise que la Banque reste confiante à l'économie tunisienne, en dépit des soubresauts qu'elle subit en ce moment. 20 ans pour rembourser Par ailleurs, il précise que ce montant (500 millions) n'est pas un prêt classique qui doit peser lourd à la Tunisie, car il est remboursable sur 15 ans, auxquels s'ajoute une période de grâce de 5 ans (le temps que l'économie retrouve une bonne santé), soit un total de 20 ans, et avec un taux d'intérêt de 3,5 à 4 %. Appui au secteur privé La BAD s'engage également à travailler avec les entreprises privées, sans la garantie de l'Etat tunisien. Ce qui, de l'avis du président de la BAD, est important pour la Tunisie, car elle va créer de l'emploi et de la richesse dans le secteur privé. En clair, M. Kaberuka précise que la BAD n'est pas une banque commerciale, et a pour objectif de soutenir le développement. Cet appui reposera donc sur les critères suivants : - l'effet développement, - la BAD n'est pas commerciale mais demeure une banque. Elle doit analyser le risque et la tarification suivra le niveau de risque, - la Banque doit faire attention à l'effet d'éviction. C'est-à-dire que si les banques ou les organisations financières locales sont capables de financer ce programme, la BAD se retire, car elle n'est pas là pour prendre la place des banques locales. A partir de ces trois critères, la BAD identifie les entreprises avec lesquelles elle peut travailler sans les garanties de l'Etat, et c'est ce qui est déjà fait, ici en Tunisie.