C'est dans une conjoncture difficile et préoccupante que la Fédération tunisienne d'hôtellerie (FTH) a tenu, jeudi 24 mars 2011, son assemblée générale ordinaire non élective, à Hammamet. L'hôtellerie tunisienne se trouve i dans une situation morose. Le secteur traverse une crise qui en une activité sinistrée, comme l'a précisé Mohamed Belajouza, Président de la FTH, à l'ouverture des travaux de cette AG. ”Le taux d'occupation est à son niveau le plus bas. Notre chiffre d'affaires est quasi nul, malgré les efforts visant à préserver le secteur et sauver la saison touristique“, a –t-il précisé. Les professionnels ont appelé leurs différents partenaires à l'apaisement du climat social dans cette période difficile afin de permettre aux entreprises de préserver les emplois et de sauvegarder l'activité hôtelière. Des professionnels de Tabarka ont évoqué la situation difficile de la région, notamment au niveau de l'infrastructure routière, environnement et aéroport. D'autres intervenants de Monastir déplorent le vieillissement du parc, l'état de l'environnement et la baisse du trafic de l'aéroport de Monastir. Les hôteliers de Sousse et de Djerba ont recommandé d'ouvrir le ciel et de lever les restrictions sur le marché russe. Afif Kchouk a appelé les professionnels à bouger et à faire entendre leur voix en créant un parti à vocation touristique. Dialoguer avec les employés Mehdi Houas, ministre du Commerce et du Tourisme, a précisé que la Tunisie vit une réelle Révolution qui est en train d'opérer une véritable métamorphose du tourisme. La profession est appelée à suivre cette évolution malgré une conjoncture difficile. Notre objectif est de sauver la saison et notamment l'emploi. Il faut savoir dialoguer avec les partenaires sociaux avec un esprit serein et confiant. Le ministre a salué l'appui que porte la Fédération au développement du tourisme. L'essentiel est de faire face à ces problèmes quotidiens, booster la destination et contribuer à la dynamique touristique du pays. Mohamed Belajouza a recommandé d'appuyer la Révolution en se montrant plus solidaire en cette période difficile, d'œuvrer à la modernisation des méthodes et des actions promotionnelles, d'agir solidairement auprès de l'administration et des partenaires pour la relance du secteur, de consolider la formation et le partenariat public-privé. Il faut aussi achever la construction de la Maison du tourisme, un projet qui nécessite la mobilisation de tous les professionnels pour son édification.