Le volume des relations russo-arabe de commerce a atteint 10 milliards de dollars à la fin de 2010. Mais ce dernier veto pris par la Russie contre la résolution condamnant la répression en Syrie ? Les relations de Moscou avec les capitales arabes, de Damas à Alger, en passant par Tripoli et le Caire, sont historiques et multiformes, de nature tant économique que politique et culturelle, et s'accompagnent dans certains cas d'importants volets de coopération stratégique et militaire dont le complexe militaro-industriel et les géants énergétiques russes ne sont pas les derniers à bénéficier. Le cas de la Libye de Khadafi, considérée de longue date, avec la Syrie, comme l'allié historique de la Russie dans le monde arabe, offre à cet égard un exemple particulièrement illustratif.
Et afin de les intensifier cette dernière période a vu plusieurs rencontres bilatérales et multilatérales.
En effet, le renforcement de l'alliance entre la Russie et le monde arabes offre une occasion prometteuse pour les entreprises russes et une diversification du marché.
A ce sujet un Fonds d'investissement a été créé à ce sujet.
D'ailleurs juste pour rappel Najeh Dali note l'intensification des actions qui sont menées actuellement par le Conseil d'affaires russo-arabe avec le soutien des principaux ministères et organismes responsables de l'économie étrangère tels que le ministère de l'Energie, le ministère du Développement économique, le ministère de la Justice et ce avec la coopération du ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, les organisations russes dans les pays arabes et les ambassades des pays arabes à Moscou.
Juste pour donner, un exemple Najeh Dali présente la participation le premier Novembre 2011 de Sergey Lavrov, le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie à la première session ministérielle du Dialogue de la Russie et le CCG stratégique à Abu Dhabi auquel ils ont pris part les
ministres des Affaires étrangères des pays membres du CCG Etats (Arabie saoudite, le Koweït, Bahreïn, le Qatar, Oman) et secrétaire général du CCG Abdullatif Bin Rashid Al-Zayani.
Le ministre russe co-présidée cette séance avec Abdullah bin Zayed Al Nahyan, ministre des Affaires étrangères des Emirats arabes unis et le chef de la session en cours du conseil ministériel du CCG,
Au cours de la réunion avec les chefs des ministères des Affaires étrangères des Etats du Golfe, ont passé en revue les perspectives de la poursuite du développement de la coopération entre la Russie et le CCG ont été discutées et des avis sur les problèmes réels locaux et internationaux ont été échangés.
À la fin de la réunion, le protocole de principes et orientations de la Russie et le CCG Dialogue stratégique a été signé. La décision a été prise d'élaborer un plan conjoint d'activités pour 2013-2015 ans avant la réunion suivante qui aura lieu à Moscou en 2012.
Selon le protocole, les parties ont convenu de contribuer à la création d'un climat favorable à la relation d'affaires dans les différentes sphères, comme le commerce, l'industrie, les transports, l'agriculture, l'éducation, etc
Aussi, il est prévu que la Russie participera à la semaine russe des affaires et le Forum d'affaires russo-émiratie et l'exposition qui se tiendra dans la période allant du 19 au 26 mai 2012 dans les Emirats arabes unis. Dans la mesure où, les manifestations organisées par le conseil d'affaires russo-arabe, non seulement correspondre à la direction de la coopération entre la Russie et le CCG, mais ils sont des exemples concrets de mise en œuvre de protocole d'entente.
Fort de constater que le Moyen-Orient a un enjeu pétrolier majeur au centre d'intérêt pour la Russie qui se place dans un registre de reconstitution d'empire (ou Revanche de la Guerre Froide).
La Russie est dans une stratégie de maitrise des ressources énergétiques et dans cette perspective, cet Etat doit avoir le contrôle sur ses concurrents : les pays producteurs du pétrole.
Mais ce dernier veto pris par la Russie contre la résolution condamnant la répression en Syrie ?
Semble-t-il que la Russie considère que la Syrie est un important allié stratégique qu'elle ne veut pas perdre
En plus de l'accord discret signé avec la Syrie pour vendre près de 40 avions de chasse pour plus d'un demi-milliard de dollars, la Syrie abrite en outre sur sa côte méditerranéenne la seule base navale russe hors des frontières de l'ex-Union soviétique.
Mais semble-t-il des contacts sont intensifiés cette dernière période et surtout après le veto entre les occidentaux et la Russie, et de jouer la carte des intérêts, quitte à faire quelques concessions dans la région. Un jeu d'équilibriste dangereux, car nul doute que Washington, Paris et Londres tentent, en condamnant la répression, de placer leurs pions dans la Syrie de l'après el-Assad.
Mais c'est aussi par ce canal tortueux que peut passer la fin des violences qui ont fait, selon l'ONU, déjà 5 000 morts.