(TAP) - Les listes et les coalitions candidates aux élections de la Constituante doivent exposer leurs choix pour la nouvelle Constitution au lieu de faire des promesses aux électeurs et de présenter des programmes sociaux-économiques à long et moyen termes, a souligné Mme Emna Mnif, porte-parole de Afek Tounes. S'exprimant lors d'un meeting organisé mardi par la liste du parti Afek Tounes dans la circonscription de Gafsa, Mme Mnif a relevé que le rendez-vous électoral du 23 octobre est l'occasion de mettre en place une plateforme juridique pour l'édification de la Tunisie post-révolution, en particulier, à travers l'élaboration d'une nouvelle Constitution.
Afek Tounes considère que la nouvelle Constitution doit instituer les libertés privées et publiques, le pluralisme politique, la séparation des pouvoirs, la décentralisation politique et opter pour un régime mixte, a-t-elle indiqué.
Il s'agit aussi, a-t-elle dit, de mettre en place des mécanismes de contrôle des pouvoirs, de garantir l'indépendance de la justice et de créer un tribunal constitutionnel.
Afek Tounes appelle également à soumettre la Constitution qui va être élaborée par l'Assemblée constituante au référendum.
Pour sa part, le directeur exécutif de Afek Tounes, Yassine Brahim, a évoqué la situation économique et sociale difficile dans le pays, citant la hausse du taux de chômage et de la pauvreté, ainsi que le déséquilibre régional.
Il a relevé que l'Etat doit axer durant la prochaine étape sur les principaux dossiers de l'éducation, de la santé, de l'infrastructure, ainsi que sur l'amélioration du climat des affaires et la réalisation de grands projets en partenariat avec le secteur privé.
La société civile peut jouer un rôle majeur dans la construction du pays sur la base de l'Etat de droit et des institutions, a-t-il ajouté.