Depuis quelques années déjà, les spectacles théâtraux, venant principalement de France, ne font plus partie de la programmation saisonnière du Théâtre municipal de Tunis. Tous les férus de ces pièces classiques, ou de boulevard, ont regretté l'absence de ces spectacles qui venaient directement de Paris ou de Marseille. Le coût, très élevé, de ces représentations théâtrales a amené la municipalité de Tunis, à travers son Comité culturel, à renoncer à cette opération annuelle. Le public francophone, se faisant de plus en plus restreint, il n'était plus acceptable de dépenser de l'argent en sommes faramineuses pour une ou deux représentations d'un spectacle au programme. Cependant, l'alternative fut trouvée par les mêmes organisateurs, mais seulement pour les soirées du réveillon. C'est si peu, dirait-on, mais il fallait se contenter de ce qui restait. Et nuance, les spectacles n'étaient pas tous français. En effet, on invitait, pour rien, des troupes tunisiennes de théâtres d'expression française, pour jouer sur la scène du théâtre municipal. Ces troupes de statut amateur, ne mettent pas un millime dans leur poche, quel que soit le revenu du spectacle ! Mais cette solution ne semble pas avoir marché, pour que le théâtre français soit joué en Tunisie. La vraie solution est donc venue de la part d'un organisateur privé de spectacles, qui a redonné vie à la comédie sur les planches du Théâtre municipal de Tunis, amenant des pièces à un seul ou à plusieurs acteurs sous l'appellation de « Tunis fait sa comédie » Son partenaire officiel, n'est autre qu'un organisme étatique, « Tunisie Telecom », en l'occurrence. L'exemple est édifiant et montre que le privé devrait de plus en plus, suppléer l'étatique ou le municipal, le subventionné ou non, pour proposer une nouvelle donne pour notre vie artistique et théâtrale, du moins dans la capitale qui dispose d'un beau théâtre, digne de son nom. Ce dernier a plus de cent ans d'existence. Il représente un pan de notre culture et de notre histoire artistique.