Le 10e Congrès annuel des urologues, tenu à Sfax, marque un tournant décisif dans l'évolution de la médecine tunisienne. Cette édition met en lumière deux piliers de la médecine du futur : la robotique chirurgicale et l'intelligence artificielle. Longtemps perçues comme des innovations réservées aux grandes puissances médicales, ces technologies trouvent désormais écho dans les débats scientifiques en Tunisie, avec pour ambition de franchir le cap de la théorie vers la pratique. La robotique, au service de la précision et de la sécurité opératoire Les démonstrations et ateliers présentés au cours du congrès ont mis en évidence les avantages indéniables de la chirurgie assistée par robot : gestes ultra-précis, réduction des risques opératoires, moindre traumatisme chirurgical, et surtout une période de convalescence significativement plus courte pour les patients. En d'autres termes, le robot ne facilite pas uniquement le travail du chirurgien, il améliore également l'expérience et le rétablissement du patient, qui peut rentrer chez lui plus rapidement et reprendre ses activités plus tôt, a révélé Hamadi Fakhfakh, président de l'Amicale des urologues de Sfax. « La chirurgie robotique ne remplace pas le chirurgien, mais elle lui offre une précision et une stabilité inégalées », a-t-il précisé au micro de Tunisie Numérique. Dans des disciplines comme l'urologie – où les organes ciblés sont souvent profonds et difficiles d'accès – l'usage de bras robotisés permet de réaliser des interventions délicates avec une précision millimétrique. L'intelligence artificielle, un partenaire du diagnostic médical Autre innovation phare présentée lors du congrès : l'intelligence artificielle appliquée au diagnostic et à la planification des traitements chirurgicaux. Une conférence très importante donnée par un expert, a souligné les applications concrètes de l'IA dans le dépistage précoce des cancers urinaires et rénaux. À terme, l'IA pourrait contribuer à personnaliser les soins, raccourcir les délais de diagnostic et optimiser les ressources hospitalières. Une première tunisienne à concrétiser ? Ce congrès marque donc une première étape symbolique vers l'intégration effective de ces technologies dans le système de santé tunisien. À l'heure où le monde médical connaît des mutations accélérées, la Tunisie se donne pour ambition d'être acteur du changement, et non simple spectateur. Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!
