Le président de la République, Kais Saïed, a reçu, mardi 18 juin 2025, la cheffe du gouvernement Sarra Zaafrani Zenzri au palais de Carthage. Lors de cet entretien, il a passé en revue l'état d'avancement de l'action gouvernementale, insistant sur la nécessité d'engager résolument les réformes attendues. Le président a dénoncé avec fermeté toute inertie administrative, rappelant que « quiconque refuse de s'inscrire dans cette phase décisive de l'histoire nationale n'a pas sa place dans les institutions publiques. » Il a également évoqué la nécessité de restructurer certaines institutions, jugées obsolètes ou inefficaces, et souligné l'urgence de restaurer le rôle social de l'Etat pour corriger les injustices générées par des politiques passées au service de privilèges dépassés. Diplomatie : intensifier la défense des intérêts nationaux à l'étranger Le même jour, le chef de l'Etat a reçu Mohamed Ali Nafti, ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger. Kais Saïed a insisté sur l'indépendance de la diplomatie tunisienne et sur l'importance de diversifier les partenariats stratégiques du pays. Il a affirmé que la bataille intérieure pour la souveraineté nationale doit être accompagnée d'une offensive diplomatique proactive, appelant les missions diplomatiques à défendre avec vigueur les intérêts de la Tunisie sur la scène internationale. Les services consulaires ont également été invités à améliorer leurs prestations en faveur des Tunisiens de la diaspora, souvent confrontés à des difficultés administratives à l'étranger. Sécurité et développement : priorité à la lutte contre la criminalité et à l'ancrage local Enfin, le président Saïed s'est entretenu avec Khaled Nouri, ministre de l'Intérieur, et Sofien Bessadok, secrétaire d'Etat chargé de la sécurité nationale. Cette réunion a porté sur plusieurs volets sécuritaires, dont le soutien logistique aux campagnes contre les réseaux de spéculation et de monopole, ainsi que la lutte contre toutes les formes de criminalité. Le chef de l'Etat a également mis l'accent sur le rôle fondamental des conseils locaux, régionaux et des conseils d'échelons territoriaux. Ces nouvelles structures doivent, selon lui, être dotées de tous les moyens nécessaires pour élaborer les plans de développement décentralisés, qui seront ensuite présentés au Parlement et au Conseil national des régions. Il a critiqué ceux qui évoquent encore « le modèle de développement » sans considérer que le nouveau cadre institutionnel incarne déjà la voie de transformation souhaitée, insistant sur la cohérence de la vision territoriale dans laquelle s'inscriront les législations futures. Une stratégie cohérente au service d'un Etat en mutation Par cette série de rencontres, le président Saïed réaffirme sa vision de refondation de l'Etat tunisien autour de trois piliers : * Une gouvernance responsable qui ne tolère ni lenteur ni calculs politiques ; * Une diplomatie offensive, affranchie des influences étrangères et tournée vers les intérêts stratégiques du pays ; * Une sécurité renforcée, couplée à une politique de développement territorialisée et portée par les nouvelles institutions locales. Ces orientations traduisent la volonté du président de renforcer la souveraineté de l'Etat, la proximité de l'action publique et la transparence des institutions, dans un contexte régional et économique particulièrement exigeant. La Tunisie, selon cette feuille de route, doit consolider ses fondations internes pour mieux affronter les défis extérieurs. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!