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Guerre Israël-Iran : pourquoi Poutine garde ses distances avec son allié iranien ?
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 01 - 2026

Alors que la guerre entre Israël et l'Iran fait rage depuis plus d'une semaine, un acteur majeur de la scène internationale semble rester étonnamment en retrait : la Russie de Vladimir Poutine. Malgré une alliance renforcée avec Téhéran ces dernières années, Moscou adopte une posture prudente, entre condamnation diplomatique d'Israël et volonté affichée de jouer les médiateurs. Une attitude qui révèle le pragmatisme stratégique du Kremlin.
Un soutien limité malgré le partenariat militaire
Depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, la Russie et l'Iran ont consolidé leurs liens, notamment à travers la fourniture par Téhéran de drones Shahed utilisés massivement sur le front ukrainien. Mais dans le contexte actuel de conflit au Moyen-Orient, Vladimir Poutine reste silencieux sur un éventuel appui militaire direct à l'Iran.
Certes, le Kremlin a « fermement » condamné les bombardements israéliens, mais il appelle surtout à une solution diplomatique rapide. Pour Galia Ackerman, spécialiste du monde russe, « Vladimir Poutine condamne Israël mais il ne bougera pas le petit doigt parce que ses forces sont ailleurs, en Ukraine ».
Des alliances fondées sur l'intérêt, non sur la loyauté
La posture de Moscou s'inscrit dans une logique de pragmatisme géopolitique. Pour la Russie, l'Iran est un partenaire utile, mais pas indispensable. Téhéran, puissance régionale chiite, est en opposition directe avec plusieurs pays arabes, dont certains maintiennent des relations économiques stratégiques avec Moscou, notamment dans le domaine énergétique.
« La Russie veut absolument préserver un équilibre dans la région. Elle n'a pas grand-chose à gagner à soutenir aveuglément le régime iranien », analyse Galia Ackerman. Et d'ajouter : « Les alliances russes sont surtout fondées sur le pragmatisme. Au fond, les valeurs, c'est pour les masses, pas pour les dirigeants ».
Des précédents révélateurs : Syrie, Arménie, Haut-Karabakh
Ce calcul stratégique ne date pas d'hier. En Syrie, lors de la chute du régime de Bachar el-Assad en 2024 sous la pression rebelle, la Russie avait préféré sécuriser ses bases militaires plutôt que de sauver son allié. Un signal clair : Moscou protège ses intérêts, non ses partenaires.
En 2023, l'Arménie a également fait les frais de cette logique. Alors qu'elle comptait sur le soutien russe pour contrer l'offensive azérie sur le Haut-Karabakh, Moscou est restée passive. Résultat : Erevan s'est rapprochée de l'Occident et a gelé sa participation à l'OTSC, l'alliance militaire dominée par la Russie.
Une alliance profonde mais calculée avec la Chine
Dans ce jeu d'alliances variables, la Chine apparaît comme l'un des rares partenaires durables de la Russie. « L'alliance avec Pékin paraît profonde. Il existe une forme de collusion idéologique entre les deux pays, même si leurs régimes sont différents sur le papier », souligne Ackerman.
La coopération militaire avec la Corée du Nord en est un autre exemple. Fournissant armes et soldats à la Russie, Pyongyang agit comme un proxy stratégique par lequel Pékin soutient Moscou sans s'impliquer officiellement dans la guerre en Ukraine.
Les pays arabes, une carte précieuse pour Moscou
Enfin, Vladimir Poutine garde un œil attentif sur ses relations avec les pays arabes, qui lui permettent notamment d'écouler ses stocks de pétrole malgré les sanctions occidentales. Contrairement à l'Europe ou aux Etats-Unis, ces pays n'ont pas condamné frontalement la guerre en Ukraine, ce qui rend leur neutralité précieuse.
« Pour Moscou, les alliances sont toujours intéressées », conclut Galia Ackerman. Le Kremlin pèse donc avec soin les risques d'un soutien trop appuyé à Téhéran, qui pourrait nuire à d'autres partenariats régionaux jugés plus rentables.
Une Russie opportuniste, prudente... et imprévisible
Face à un conflit israélo-iranien à fort potentiel de déstabilisation régionale, la Russie préfère se positionner comme arbitre que comme belligérant. Cette attitude opportuniste pourrait lui permettre de manœuvrer sur plusieurs fronts sans s'aliéner des partenaires précieux — au prix, parfois, de sacrifier ceux qui pensaient pouvoir compter sur elle.
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