Marché de gros : réduction des peines de prison pour neuf « 'habbata »    Exposition hommage à Adel Megdiche : quand la peinture devient théâtre    2026 : plus de 22 000 recrutements prévus dans la fonction publique    Infarctus : des chercheurs découvrent une molécule qui réactive la guérison du cœur    Match Espérance de Tunis vs Club Bizertin : où regarder le match de la ligue 1 tunisienne du 30 octobre    Tunisiens de l'étranger : dernier jour pour payer 30 % des droits sur vos véhicules !    Aouina : le petit-fils d'un ancien ministre tué à coups de couteau    La hausse des salaires en 2026 coûtera à l'Etat un milliard de dinars    Sidi Bouzid : Deux écoles victimes d'incendie et de vandalisme    Ciné Jamil à El Menzah 6 ferme ses portes définitivement, une page se tourne…    Météo en Tunisie : pluies éparses sur le nord    Vol du musée du Louvre : 5 autres suspects arrêtés    Le Grand Musée Egyptien, premier musée vert d'Afrique    Tunisie Telecom trace l'histoire numérique du pays à travers ses câbles sous-marins internationaux et nationaux    Douze médailles pour la Tunisie aux championnats d'Afrique d'aviron de plage    Huile d'olive : créer une agence nationale pour un meilleur positionnement à l'étranger    Alerte jaune dans plusieurs gouvernorats en raison de perturbations météorologiques    Ligue I – 11e journée – Match retard – ASM-ESS (0-2) : Le savoir-faire des Etoilés    Ligue I – 11e journée – Match retard – ST-CSS (0-0) : Il ne manquait que les buts    Tunisie : La justice maintient en détention Abdelkrim Harouni et Mohamed Frikha    Kharjet Sidi Ali Azzouz : bientôt inscrite au patrimoine culturel immatériel    Nouvelle loi française : 3 750 € d'amende pour les étrangers, les Tunisiens sont-ils concernés ?    Le ministre de la Défense visite plusieurs unités militaires des gouvernorats de Médenine et Tataouine    Vers l'inscription de 'Kharjet Sidi Ali Azzouz' sur la liste de l'Inventaire national du patrimoine culturel immatériel.    Omra 2025 : la Fédération tunisienne des agences de voyages révèle les tarifs    Le Congrès National de Médecine consacre sa 50ème édition à l'impact de l'IA sur sur la recherche et la rédaction scientifiques    Wafa Masghouni sacrée championne du monde de taekwondo des -60 kg en Chine    Nouvelles nominations aux Affaires étrangères : 5 ministres plénipotentiaires hors classe et 5 ministres plénipotentiaires    Audi Tunisie révolutionne le marché automobile avec 3 nouveautés majeures (vidéo)    Wafa Masghouni brille en Chine et se hisse en demi-finales du Mondial de Taekwondo    Santé publique : en Tunisie, un AVC est enregistré toutes les 30 minutes et un décès toutes les deux heures    L'artisanat tunisien à l'honneur au Salon international de Surajkund 2026 en Inde    Météo en Tunisie : températures en légère hausse    Travaux d'extension : modification du trafic sur l'entrée sud de Tunis    Billets Coupe du Monde 2026 : 72 heures pour s'inscrire au tirage anticipé et tenter d'en acheter    Testour : demain, coup d'envoi de la neuvième édition du festival de la grenade    Saïed : « Les décisions à venir répondront aux attentes du peuple tunisien »    Ciné Jamil El Menzah 6 ferme définitivement ses portes    Zoubaier Bayya démissionne de la présidence de l'Etoile du Sahel    Pas d'autorisations de crédit : La Poste tunisienne clarifie sa position    Ali Zarmdini : « le vol du musée du Louvre est l'un des vols les plus rapides et les plus audacieux de l'histoire des musées »    Le dernier rêve d'Abdessalem Kallel    Rafaâ Ben Achour - L'avis de la Cour internationale de Justice du 22 octobre 2025: Obligations d'Israël    S.E. Roderick Drummond ambassadeur du Royaume-Uni : La Tunisie est un pont entre tradition et modernité    Aziz Krichen, ce vendredi à Al Kitab; pour débattre de son nouveau livre «A contre-courant»    Quand le trottoir devient un tribunal : l'Allemagne se penche sur le catcalling    Sarkozy se rend en prison à bord de sa voiture personnelle    Pétrole russe : Pékin dénonce les “intimidations” de Trump et défend ses achats “légitimes”    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Formés ici, partis le cœur lourd: L'exil des jeunes médecins, on en parle ?
Publié dans Tunisie Numérique le 02 - 01 - 2026


Une génération brillante, mais en fuite
Ils sont jeunes, diplômés, talentueux... mais chaque année, des centaines de médecins fraîchement formés en Tunisie quittent le pays. En 2025, selon l'Organisation tunisienne des jeunes médecins (OTJM), près de 84 % des nouveaux diplômés ont choisi l'exil.
Sur environ 1 900 médecins formés, seuls 300 sont restés. Un chiffre qui illustre un phénomène devenu structurel. Depuis 2019, plus de 6 000 médecins tunisiens ont quitté le pays, contre seulement 266 en 2010. À cela s'ajoutent les 1 300 à 1 500 départs annuels désormais recensés.
Le constat est clair : la relève médicale tunisienne s'épuise…
Une grève nationale pour briser le silence
Le 1er juillet 2025, près de 6 000 jeunes médecins ont observé une grève générale inédite pour dénoncer la précarité de leurs conditions d'exercice. Parmi les principaux griefs :
* Salaires très faibles : entre 750 et 1 200 dinars pendant le service civil
* Gardes médicales payées entre 1 et 3 dinars de l'heure, souvent en retard
* Manque criant d'encadrement, surtout dans les hôpitaux de l'intérieur
Avec 96,5 % de participation, la grève a été suivie d'une rencontre avec le ministère de la Santé et la signature d'un procès-verbal d'accord, salué comme un premier pas vers le dialogue.
Derrière les départs: Une volonté d'agir autrement
Mais partir ne signifie pas fuir ses responsabilités. C'est ce que rappelle Docteur Faiez Amouri, médecin anesthésiste-réanimateur installé en France, mais toujours animé d'un engagement profond envers la Tunisie.
Issu du système éducatif public tunisien, il a suivi tout son parcours à la Faculté de médecine de Tunis, avant de travailler dans plusieurs hôpitaux du pays.
« J'ai effectué toute ma scolarité en Tunisie. Après mon baccalauréat, j'ai intégré la Faculté de Médecine de Tunis, où j'ai poursuivi mes études jusqu'à la spécialisation en anesthésie-réanimation. J'ai eu l'occasion de travailler dans plusieurs hôpitaux tunisiens, ce qui m'a permis d'acquérir une première expérience professionnelle riche et formatrice. » a confié le docteur au micro de Tunisie Numérique.
« J'ai choisi de compléter ma formation à Paris, où j'ai approfondi mes compétences, notamment en anesthésie loco-régionale et pour la chirurgie bariatrique. Aujourd'hui, j'exerce l'anesthésie-réanimation en France. » ajoute notre interlocuteur.
Une voix engagée, tournée vers le pays
Malgré la distance, il reste impliqué dans les débats liés à la santé en Tunisie, convaincu que cette migration médicale, bien qu'inquiétante, peut être une source de réflexion et de propositions concrètes.
« Ce phénomène est complexe et multifactoriel. Beaucoup de jeunes médecins partent à la recherche d'un environnement propice à l'épanouissement professionnel, mais aussi à la formation continue, à la recherche et à la reconnaissance. » explique Dr Amouri.
Et de souligner :
« Tout différend peut trouver une issue positive lorsqu'il y a une volonté sincère de construire et de dialoguer. Le fait que le mouvement ait été suspendu montre qu'un terrain d'entente est possible. C'est un signe encourageant pour l'avenir. »
Construire des ponts entre ceux qui restent... et ceux qui partent
Porté par cette conviction, Dr. Faiez Amouri participera, le 19 juillet 2025 à Tunis, à un forum baptisé « Rencontre médicale entre les deux rives », organisé sous l'égide du ministère de la Santé.
Cette journée rassemblera médecins exerçant à l'étranger, praticiens en Tunisie, décideurs et partenaires du secteur, avec pour objectif de bâtir un dialogue sincère et apaisé autour du phénomène de l'émigration médicale.
Un message d'unité, d'espoir... et d'action
Dr Amouri croit profondément que la Tunisie peut compter sur sa diaspora médicale, à condition de lui offrir un cadre d'action adapté et juste.
Il souligne l'importance d'unir les forces :
« Je suis convaincu que leur contribution, dans un esprit de dialogue respectueux et de complémentarité avec leurs confrères en Tunisie, peut être extrêmement précieuse. Qu'il s'agisse de transfert de compétences, d'enseignement, de projets collaboratifs ou même de retours ponctuels ou durables, chaque forme d'engagement compte. Mais cela ne peut se faire sans améliorer les conditions de travail, d'encadrement et de reconnaissance des médecins en Tunisie. C'est une étape fondamentale pour espérer ralentir l'émigration médicale et construire un avenir où les compétences choisissent de rester ou de revenir.«
Il conclut :
« Je crois profondément en la force du collectif et en la nécessité d'unir les efforts entre les professionnels de santé d'ici et d'ailleurs. Notre forum du 19 juillet s'inscrit dans cette logique : créer des passerelles, écouter toutes les voix, et construire ensemble des solutions durables, dans l'intérêt du système de santé tunisien et, surtout, des patients. »

Commentaires
Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.