Le gouvernement tunisien a franchi une nouvelle étape dans la préparation du plan de développement 2026-2030. Ce mercredi 9 juillet 2025, la cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé un conseil ministériel au Palais de la Kasbah consacré au suivi de ce projet structurant. Dès l'ouverture de la réunion, la cheffe du gouvernement a salué les progrès accomplis dans la préparation du plan, soulignant l'implication active des différents acteurs nationaux, régionaux et locaux. Elle a rappelé l'importance cruciale de ce plan, conçu selon une démarche inédite dans l'histoire de la Tunisie : une planification ascendante, partant du niveau local jusqu'au niveau national, conformément à la vision du président Kaïs Saïed. Un processus participatif inédit Le plan de développement 2026-2030 repose sur une méthode novatrice : l'élaboration ascendante, qui mobilise les conseils locaux, régionaux et les conseils d'échelons intermédiaires (échelons des gouvernorats et des régions). L'objectif affiché est de garantir une véritable cohérence entre les attentes des citoyens et les politiques publiques nationales. Ce changement de paradigme entend rompre avec les pratiques antérieures, jugées trop centralisées, où les décisions étaient imposées « d'en haut », sans réelle prise en compte des réalités de terrain. Des chiffres qui témoignent d'une large mobilisation Depuis le lancement du processus, cinq grandes rencontres régionales ont été organisées dans les différents pôles du pays. Elles ont réuni les membres des conseils des régions, des conseils locaux, des parlementaires, les walis ainsi que d'autres représentants de l'Etat. En parallèle, 3 317 sessions de travail ont eu lieu dans 279 conseils locaux, 154 dans les 24 conseils régionaux, et 12 sessions dans les cinq conseils d'échelle interrégionale (échelons des régions). Ce travail de fond a abouti à la proposition de 35 435 projets, dont 90,6 % à portée strictement locale. Les rapports finaux portant sur les projets émanant des conseils locaux ont d'ores et déjà été finalisés à 100 %, signalant une phase de consolidation avancée. Prochaine étape : le budget et la loi de finances 2026 Le conseil ministériel a conclu ses travaux en recommandant que l'élaboration du budget économique et du projet de loi de finances 2026 se base sur les propositions émanant des différents niveaux de gouvernance territoriale. Cette approche devra intégrer trois critères clés : la maturité des projets, leur faisabilité financière, et le respect du principe d'équilibre régional. Cette orientation témoigne d'une volonté politique affirmée de garantir une meilleure équité entre les régions et de répondre aux impératifs de justice sociale dans le respect de l'unité de l'Etat. Par cette initiative, le gouvernement tunisien entend faire du prochain plan quinquennal un véritable levier d'intégration économique et sociale, fondé sur la participation citoyenne, l'investissement territorial et la cohérence nationale. Une démarche saluée comme ambitieuse dans un pays où la fracture entre les régions demeure l'un des principaux défis à surmonter. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!