Le président de la République, Kaïs Saïed, a tenu deux rencontres successives au Palais de Carthage ce mercredi 16 juillet 2025, avec la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, puis avec le ministre des Affaires sociales, Issam Lahmar. Ces audiences ont permis au chef de l'Etat de dresser un diagnostic critique de plusieurs structures publiques et de réaffirmer sa volonté de réforme en profondeur, tant sur le plan institutionnel que social. Revoir les textes et restructurer les institutions Au cours de son entretien avec Sarra Zaâfrani Zenzri, Kaïs Saïed a abordé le fonctionnement de divers services publics ainsi que l'examen de plusieurs projets de lois et de décrets. Il a insisté sur la nécessité de réviser non seulement les textes juridiques, mais aussi la structure même des institutions publiques, dont certaines, selon lui, « ont été créées sans remplir leurs missions, tout en dilapidant les fonds de l'Etat ». Le président a qualifié ce gonflement administratif sans effet réel de « phénomène pathologique » appelant un traitement radical. Il a dénoncé la persistance de lois et d'organismes qui perpétuent des logiques anciennes, contraires à la volonté populaire et à l'efficacité attendue de l'appareil d'Etat. Kaïs Saïed a réitéré sa confiance dans la jeunesse tunisienne, qu'il considère comme la mieux placée pour porter les responsabilités et impulser un nouveau souffle dans tous les secteurs. « Le jeune prêt à donner sans compter est le plus apte à bâtir l'avenir », a-t-il affirmé, appelant à une gouvernance rénovée portée par les forces vives de la nation. Les caisses sociales au cœur de la réforme sociale Dans un second temps, le président a reçu Issam Lahmar, ministre des Affaires sociales. Il a donné des instructions claires pour une révision en profondeur du rôle des caisses sociales, dont l'équilibre financier et fonctionnel est aujourd'hui compromis. Il a rappelé que ces institutions doivent retrouver leur mission d'origine, au service de la cohésion et de la justice sociale. Kaïs Saïed a également tenu à remettre en question certaines expressions et visions traditionnelles du rôle social de l'Etat. Il a souligné que l'action sociale ne doit en aucun cas être considérée comme une faveur ou un privilège, mais bien comme un droit légitime du citoyen, inscrit dans une vision renouvelée de l'Etat social. Ainsi, à travers ces rencontres, Kaïs Saïed trace les contours d'une réforme ambitieuse visant à assainir les institutions, à redonner sens aux politiques publiques, et à bâtir un Etat équitable, au service du peuple. Un chantier vaste et complexe, qui devra améliorer la situation des citoyens tunisiens. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!