Une nouvelle tragédie humaine secoue la bande de Gaza. Selon des sources médicales de l'hôpital Al-Shifa à Gaza-ville, une fillette palestinienne est décédée des suites de la faim et de la malnutrition, s'ajoutant à deux autres victimes, dont un homme atteint de diabète, morts récemment dans des conditions similaires. Ce bilan dramatique reflète l'ampleur de la catastrophe humanitaire qui frappe la population palestinienne assiégée. Le bureau d'information du gouvernement à Gaza a confirmé, dans un communiqué publié jeudi, que la famine se propage dangereusement à travers l'ensemble du territoire, précisant que 117 Palestiniens ont déjà succombé à la faim et à la dénutrition, dans un contexte de pénurie quasi totale de nourriture, d'eau et de médicaments. Le communiqué a également mis en garde contre ce qu'il qualifie de « récits trompeurs » sur l'entrée de prétendues aides humanitaires, affirmant qu'aucune assistance significative n'a été réellement distribuée. Dans une déclaration à Al Jazeera, Dr. Hanan Balkhi, directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a qualifié la situation à Gaza de « catastrophique », révélant que près de 2,1 millions de personnes font face à une famine imminente. Elle a insisté sur l'urgence d'ouvrir les points de passage et de mettre fin à cette guerre dévastatrice. L'OMS s'alarme d'une possible hausse massive de la mortalité dans les jours à venir, notamment en raison de l'effondrement du système de santé. « Aucun hôpital ne fonctionne pleinement à Gaza », a déclaré Dr. Balkhi, tout en exprimant sa crainte pour la vie du personnel médical qui travaille dans des conditions extrêmes. Elle a également précisé que 20% des femmes enceintes dans la bande de Gaza souffrent de malnutrition sévère, tandis que les enfants sont parmi les plus touchés par cette famine généralisée, exposés à des risques de santé graves et durables. De son côté, l'organisation Oxfam a signalé une augmentation de 150% des maladies d'origine hydrique parmi la population de Gaza, soulignant que les conditions de vie actuelles constituent un terrain fertile à la propagation de maladies et d'épidémies. Dans un rapport accablant, Amnesty International a accusé Israël de recourir à la famine comme arme de guerre et moyen de perpétrer un génocide contre les Palestiniens à Gaza. L'organisation dénonce l'utilisation délibérée de la privation de nourriture comme outil de destruction, et appelle à un arrêt immédiat de cette stratégie criminelle. Amnesty réclame également la levée immédiate des restrictions israéliennes sur l'entrée de l'aide humanitaire, l'accès sans entrave pour les agences de l'ONU, ainsi que le droit des Palestiniens à recevoir une aide sécurisée, suffisante et inconditionnelle. Alors que les enfants meurent de faim dans le silence assourdissant, une question bouleverse les consciences : où sont les nations arabes et musulmanes face à ce crime humanitaire ? L'inaction, l'indifférence ou le calcul politique ne sauraient justifier le fait de détourner le regard d'un peuple affamé sous blocus. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!