La Tunisie franchit un nouveau cap dans la lutte contre les comportements dangereux sur les routes. Un dispositif de dépistage rapide de la consommation de drogues, basé sur l'analyse de la salive, sera bientôt déployé par les forces de l'ordre tunisiennes. C'est ce qu'a annoncé ce samedi le colonel Sami Saoudi, chef du bureau des données à l'Observatoire national de la sécurité routière, en marge d'une campagne de sensibilisation organisée à Hammamet. Un outil dissuasif à vocation répressive Inspiré des pratiques en vigueur dans plusieurs pays développés, ce nouvel outil permettra une détection immédiate des conducteurs sous l'emprise de substances illicites. Contrairement aux campagnes classiques de prévention, le test salivaire sera utilisé dans un cadre répressif, ciblant en particulier les automobilistes impliqués dans des infractions ou contrôles routiers. L'introduction de ce test vise à renforcer la politique de tolérance zéro envers la consommation de drogues au volant, alors que les accidents liés à ces comportements continuent de faire des victimes sur les routes tunisiennes. L'annonce de ce dispositif s'inscrit dans le cadre d'une série d'actions entamées depuis la nuit du Nouvel An pour prévenir les risques liés à la conduite sous l'effet de l'alcool ou de drogues. À Hammamet, la campagne a rencontré un accueil favorable de la part des citoyens, selon les propos du colonel Saoudi rapportés par Mosaïque FM. De nombreux automobilistes ont exprimé leur soutien à des mesures plus strictes, soulignant leur exaspération face à l'impunité de certains conducteurs irresponsables. « Cette initiative vise à prévenir un fléau qui entraîne de lourdes pertes humaines et matérielles », a insisté le responsable sécuritaire. Une réponse aux drames routiers récurrents Les autorités tunisiennes cherchent à enrayer un phénomène préoccupant : la hausse des accidents liés à la consommation de substances psychoactives, en particulier chez les jeunes conducteurs. Le test salivaire pourrait ainsi jouer un rôle dissuasif majeur et permettre un meilleur encadrement juridique des infractions pour conduite sous influence. Ce dispositif s'ajoutera aux autres outils déjà utilisés par la police et la garde nationale pour détecter l'alcoolémie, et pourrait marquer un tournant dans la stratégie de lutte contre les accidents de la route. La date exacte de mise en œuvre du test n'a pas encore été communiquée, mais son introduction prochaine illustre une volonté politique claire : rétablir la discipline sur les routes tunisiennes et sauver des vies en renforçant les contrôles ciblés. Le message est désormais sans ambiguïté : conduire sous l'effet de drogues sera traqué encore plus. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!