À l'issue d'une conférence internationale de trois jours réunissant plus de 20 Etats et organisations régionales, une déclaration majeure a été adoptée à l'ONU, jetant les bases d'une paix durable au Proche-Orient. Cette « Déclaration de New York » s'engage à mettre fin immédiatement à la guerre à Gaza et à mettre en œuvre, sans délai, la solution à deux Etats. Un consensus international sans précédent Coprésidée par la France et l'Arabie Saoudite, avec le soutien de puissances telles que le Canada, le Brésil, l'Egypte, le Japon, la Turquie et l'Union européenne, la déclaration appelle à des mesures concrètes, irréversibles et encadrées dans le temps. Elle condamne fermement les attaques du 7 octobre menées par le Hamas, tout en dénonçant également les frappes israéliennes indiscriminées, le siège imposé à Gaza et les déplacements forcés de populations, qualifiés de violations flagrantes du droit humanitaire international. Fin de la guerre à Gaza : exigences immédiates Les Etats signataires exigent un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages, le retrait total de l'armée israélienne de Gaza et la levée du blocus. Un accès humanitaire sans entrave est également demandé. Le Hamas est appelé à remettre les armes et à mettre fin à son autorité sur Gaza, dans le cadre d'une réintégration politique sous l'égide de l'Autorité palestinienne. Le principe de « Un Etat, un gouvernement, une loi, une seule arme » a été réaffirmé. Une mission internationale de stabilisation temporaire pourrait être déployée sous mandat du Conseil de sécurité de l'ONU, pour assurer la sécurité des civils et accompagner la transition sécuritaire. Un fonds international de reconstruction sera mis en place, et la conférence de reconstruction du Caire est annoncée. L'Autorité palestinienne s'engage à organiser des élections générales dans l'année, à renforcer la gouvernance, la transparence, et à reformer le secteur sécuritaire avec l'appui de missions internationales comme l'EUPOLCOPPS. Engagement pour deux Etats viables et souverains La déclaration réaffirme la création d'un Etat palestinien démocratique, économiquement viable et non militarisé, aux côtés d'Israël dans des frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes de 1967. Le président Abbas a réitéré le rejet du terrorisme et affirmé que l'Etat palestinien n'aura pas d'armée offensive. Le texte appelle Israël à mettre fin aux colonies, à renoncer à toute annexion, à stopper la violence des colons, et à respecter le statu quo à Jérusalem. Des mesures restrictives ciblées contre les individus soutenant les colonies illégales sont envisagées, ainsi que des sanctions contre tout acteur qui saboterait la paix. Vers une intégration régionale durable Le règlement du conflit israélo-palestinien est présenté comme la clé de la paix régionale, condition d'une normalisation durable avec les pays arabes. La conférence appelle à reprendre aussi les pistes syrienne et libanaise et à préparer une "Journée de la Paix" régionale, sur le modèle d'initiatives comme l'ASEAN ou l'OSCE. Cette déclaration marque un tournant stratégique : pour la première fois, la communauté internationale lie le règlement du conflit à un mécanisme de suivi et d'évaluation, confié aux coprésidents de la conférence, avec un point d'étape prévu en septembre 2025 en marge de l'Assemblée générale de l'ONU. Reste à savoir si les parties sur le terrain suivront cette feuille de route ambitieuse. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!