Le parquet de Milan a demandé mercredi, 15 février 2012, une peine de cinq ans de prison contre l'ex-chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi accusé de corruption de témoin dans l'affaire Mills, indiquent les médias italiens. “Nous avons la certitude, au-delà de tout doute raisonnable, que l'accusé est coupable”, a martelé le procureur Fabio De Pasquale. Dans cette affaire à multiples rebondissements judiciaires, le Cavaliere est accusé d'avoir versé 600.000 dollars à son ancien avocat britannique David Mills pour obtenir de faux témoignages en sa faveur dans plusieurs procès datant des années 90. Le magistrat De Pasquale a cité comme preuve de la culpabilité de Silvio Berlusconi, entre autres, une décision de la Cour de Cassation, la plus haute juridiction italienne, de février 2010. Il y a deux ans, cette Cour a décidé que les faits de corruption reprochés à David Mills, qui était jugé dans un procès à part, étaient prescrits et a annulé la condamnation à 4 ans et demi de prison dont l'avocat britannique avait écopé en première et deuxième instance. La plus haute juridiction avait cependant dénoncé dans ses attendus “un cas de corruption gravissime”, confirmant ainsi implicitement que Silvio Berlusconi avait corrompu David Mills. Après le réquisitoire du parquet, la parole va revenir aux avocats de la défense.