Le Temps-Agences - Le feuilleton judiciaire de Silvio Berlusconi a repris hier en Italie avec les suites du dossier Mediaset, tandis que s'ouvrira demain le très attendu procès du "Rubygate" en l'absence de l'intéressé. Le président du Conseil, en déplacement en Tunisie pour parler de la crise migratoire qui touche l'île de Lampedusa, n'était pas non plus présent hier au tribunal. Le 28 mars, il s'était présenté en personne pour la première fois depuis juin 2003 devant un tribunal. En Italie, les prévenus ne sont pas obligés d'assister aux audiences préliminaires. Le Cavaliere et plusieurs autres accusés, dont son fils Pier Silvio Berlusconi, vice-président de Mediaset, sont soupçonnés de fraudes et de détournements de fonds lors de l'acquisition de droits télévisés à des prix surfacturés. Tous rejettent ces accusations. Mais l'attention des Italiens se porte sur le "Rubygate", où "Sua Emittenza" est accusé de relations sexuelles tarifées avec une mineure et d'abus de pouvoir, un procès plus "people" et plus facile à comprendre pour le grand public que ceux complexes liés à l'empire Mediaset. Silvio Berlusconi, qui ne se rendra pas à l'ouverture du procès demain, devra répondre de présumées relations sexuelles tarifées avec une jeune danseuse marocaine, "Ruby" alias Karima El Mahroug, alors qu'elle n'avait pas 18 ans, l'âge légal minimum de la prostitution en Italie. Le parquet l'accuse d'avoir exercé en outre des pressions sur des policiers milanais afin qu'ils relâchent la jeune femme, arrêtée pour vol. Silvio Berlusconi nie avoir eu des relations sexuelles tarifées.