La ville d'Anchorage, en Alaska, accueille ce vendredi un sommet très attendu entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, dans un climat de tensions et d'incertitudes, alors que Moscou enregistre des avancées militaires notables en Ukraine. Trump prévient : « Personne ne me manipulera » À la veille de cette rencontre, Trump a assuré que Poutine « ne pourra pas [le] manipuler » et a souligné qu'aucun accord concernant l'Ukraine ne serait conclu sans la participation du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Selon la Maison-Blanche, la réunion aura lieu à 11 heures, heure locale (19 heures GMT), sur la base aérienne d'Elmendorf, une installation militaire stratégique ayant joué un rôle clé dans la surveillance de la Russie. Le président américain a déclaré à la presse qu'il saurait « dans les deux à cinq premières minutes » si l'entretien serait constructif ou non. « Si c'est mauvais, il se terminera très vite. Si c'est bon, nous pourrions parvenir à la paix dans un avenir proche », a-t-il affirmé. L'absence de Zelensky et ses critiques Zelensky n'a pas été invité à ce sommet, qu'il a qualifié de « récompense pour Poutine », réitérant son refus catégorique de céder le moindre territoire à la Russie. Trump a insisté sur le fait qu'un second sommet, réunissant cette fois les trois dirigeants, serait « extrêmement important » pour la conclusion d'un éventuel accord. Connu pour avoir promis de mettre fin au conflit en seulement 24 heures après son retour à la Maison-Blanche en janvier dernier, Trump reconnaît que ses pressions sur Zelensky n'ont pas convaincu Poutine jusqu'à présent. Il a mis en garde contre de « très graves conséquences » si le président russe continuait d'ignorer ses efforts de médiation. Poutine ouvert au dialogue, mais sans accord immédiat Le Kremlin a déclaré qu'aucune signature d'accord n'était prévue à l'issue de cette rencontre, tout en estimant qu'il est prématuré de spéculer sur ses résultats. Jeudi, Poutine a salué les initiatives américaines visant à mettre fin au conflit et s'est dit prêt à envisager un accord de contrôle des armements nucléaires dans le cadre de mesures plus larges pour promouvoir la paix. Cette visite marque sa première apparition dans un pays occidental depuis le début de la guerre en Ukraine en 2022. Progrès militaires russes et réactions internationales Cette rencontre se tient alors que l'armée russe progresse rapidement sur le terrain. Les autorités ukrainiennes ont ordonné l'évacuation de familles de Droujkivka et de quatre villages avoisinants, après une avancée russe de 10 kilomètres dans un secteur étroit du front près de Dobropillia et Droujkivka – la plus importante percée en 24 heures depuis plus d'un an, selon l'Institute for the Study of War (ISW) cité par l'Agence France-Presse. En parallèle, Zelensky a annoncé depuis Londres, après un entretien avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, que l'Ukraine avait reçu 1,5 milliard de dollars d'aide militaire américaine financée par l'Europe. Les deux dirigeants ont réaffirmé leur détermination à parvenir à « une paix juste et durable » en Ukraine. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!