La cheffe du gouvernement, Sarra Zaafrani Zenzri, a présidé mardi 26 août 2025 au palais de la Kasbah un conseil ministériel consacré à l'examen des programmes et mesures fiscales et financières proposés dans le cadre du projet de loi de finances pour l'année 2026. En ouverture, elle a insisté sur la nécessité d'intégrer dans ce projet des mécanismes de financement innovants capables de répondre aux mutations économiques et aux pressions géopolitiques mondiales. La cheffe du gouvernement a rappelé l'importance de concilier justice sociale et croissance économique, tout en renforçant le rôle social de l'Etat à travers une meilleure prise en charge des catégories vulnérables et à faible revenu. Un projet aligné sur le plan de développement 2026-2030 Le projet de loi de finances 2026 s'inscrit dans le cadre du plan de développement 2026-2030, élaboré selon une démarche ascendante allant du niveau local jusqu'au national. Inspiré de la vision du président de la République Kaïs Saïed, ce plan vise à instaurer une croissance inclusive et équitable fondée sur les principes constitutionnels de justice et de développement durable. Le conseil a présenté plusieurs propositions structurantes, parmi lesquelles : * Réforme fiscale : mise en place d'un système plus équitable, limitant les écarts entre les catégories sociales et soutenant le pouvoir d'achat, notamment des classes moyenne et modeste. * Soutien à l'investissement : allègement de la charge fiscale des entreprises, facilitation de l'accès au financement et préservation de la pérennité des institutions économiques. * Financement des caisses sociales : diversification des sources de financement pour garantir un système de couverture durable et inclusif. * Renforcement de la santé publique : extension de la couverture en soins de base et amélioration de la prévention sanitaire. * Sécurité alimentaire et hydrique : appui à la production agricole, au développement de l'aquaculture et à la gestion durable des ressources en eau. * Réforme éducative : modernisation des programmes scolaires et aménagement d'espaces éducatifs adaptés. * Transition énergétique et écologique : encouragement des énergies renouvelables et de la production locale d'équipements de stockage électrique. * Lutte contre l'économie parallèle et l'évasion fiscale : simplification administrative, digitalisation, élargissement de l'assiette fiscale et promotion des paiements électroniques. * Amélioration des services publics : accès renforcé au transport, à la santé et à l'éducation de proximité. Emploi et inclusion sociale Le texte met également l'accent sur la création d'emplois et la lutte contre le chômage en ouvrant de nouveaux recrutements dans la fonction publique dès 2026. Il prévoit aussi des mesures pour réduire le travail précaire, renforcer la protection sociale et soutenir l'intégration économique des familles à faible revenu. En conclusion, la cheffe du gouvernement a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre croissance et équité sociale, en stimulant l'investissement et en consolidant les fondations d'un Etat social moderne. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!