Le frère d'Abdelkader D., abattu par la police à Marseille, au Sud de la France, revient sur les circonstances de ce drame et les attaques au couteau qui l'ont précédé. Ce mercredi 3 septembre sur les ondes de Diwan FM il a donné une version qui diverge avec les explications officielles des autorités françaises. Le frère d'Abdelkader demande le soutien des autorités tunisiennes… «Je suis Abderrahmane Ben Mahmoud Ben Ali Dhibi, le frère d'Abdelkader, celui qu'ils ont tué en France. Je veux expliquer pourquoi mon frère a été tué», a-t-il dit. Il affirme que le défunt «était sans histoires, il ne buvait pas, ne consommait pas de drogue» et «n'avait aucun antécédent»…. Pourtant les médias français disent qu'il n'est pas inconnu des services de police et de la justice. Il faudra démêler tout ça. Résidant légalement en France, il était hébergé dans un hôtel géré par «un propriétaire tunisien» dont «le gendre était algérien», ajoute le frère du défunt. Il confirme que le conflit est né du non paiement du loyer. «Mon frère lui a dit qu'il n'avait pas encore l'argent, qu'il attendait de toucher son allocation chômage, une affaire de quelques jours. Il a alors demandé un délai»… Mais à son retour «il a trouvé ses affaires jetées dehors et un autre avait pris sa place (…). Ils l'ont humilié et agressé. Le propriétaire et d'autres personnes l'ont frappé avec un bâton, avec des verres, avec des casseroles. Le sang coulait, on le voit sur les vidéos», déclare l'homme. «Mon frère n'avait rien à voir avec le terrorisme, il était honnête et droit, estimé dans notre quartier», soutient-il. Il pointe le fait que son frère ait été abattu. «Il n'avait ni arme à feu ni bombe, juste un couteau. Il était possible de l'arrêter avec des moyens moins radicaux», dit-il. Il est d'avis qu'Abdelkader a payé de sa vie la discrimination qui sévit en France. A noter que le directeur de la radio Euro Maghreb à Marseille, Chokri Daheche, a fait savoir ce mercredi dans l'émission « Sbeh Ennes » que les autorités françaises ont diligenté deux enquêtes sur cette tragédie : l'une sur les circonstances de l'incident et du décès ; l'autre a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), il s'agit de faire la lumière sur l'usage d'une arme létale. La même source a ajouté que le procureur de la République de la région organisera une conférence de presse dans la soirée pour donner de plus amples informations.
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