Le président américain Donald Trump a laissé entendre mercredi qu'il pourrait imposer de nouvelles sanctions à la Russie si ses efforts de médiation dans le conflit en Ukraine n'aboutissaient pas. Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine a déclaré être prêt à rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zélensky, mais a estimé qu'une telle rencontre serait « stérile ». Lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche aux côtés de son homologue polonais Karol Nawrocki, Trump a affirmé : « Quelle que soit la décision de Poutine, nous serons satisfaits ou insatisfaits. Si nous sommes mécontents, vous verrez ce qui se passera », sans donner plus de détails. L'ancien président avait déjà menacé par le passé d'élargir les sanctions économiques contre Moscou. Poutine sceptique sur l'utilité d'une rencontre Depuis Pékin, Vladimir Poutine a indiqué qu'il restait disposé à recevoir Zélensky à Moscou, tout en soulignant que « son mandat est terminé » et que ce rendez-vous « ne donnerait aucun résultat ». Néanmoins, il a évoqué un « léger espoir » en parlant de « lumière au bout du tunnel », tout en insistant : « Si aucun accord n'est trouvé, nous réglerons toutes nos questions par la voie militaire ». Le président russe a assuré que ses troupes « progressaient sur tous les fronts » plus de trois ans après le déclenchement de l'invasion, le 24 février 2022. Il a ajouté que l'armée ukrainienne « manquait de moyens pour lancer de grandes offensives » et cherchait seulement à conserver ses positions. Poutine a par ailleurs réaffirmé que la Russie « ne mène pas cette guerre pour conquérir des territoires », mais qu'elle s'oppose fermement à l'adhésion de Kiev à l'OTAN. Actuellement, Moscou contrôle environ un cinquième du territoire ukrainien, une occupation jugée inacceptable par Kiev, qui exige un retrait total. Zélensky accueilli à Paris En parallèle, le président ukrainien Volodymyr Zélensky a été reçu à Paris par Emmanuel Macron au palais de l'Elysée. Le président français a affirmé que l'Europe était prête à offrir à Kiev des garanties de sécurité dès la conclusion d'un accord de paix. Macron a déclaré que les préparatifs effectués « en toute discrétion » par les ministres de la Défense européens avaient abouti, ajoutant : « Nous sommes prêts pour une paix forte et durable pour l'Ukraine et pour l'Europe. La question est désormais de savoir si la Russie est sincère ». Zélensky, de son côté, a regretté « l'absence de signaux positifs de la part de Moscou » et a appelé ses alliés à accentuer la pression sur la Russie pour forcer l'ouverture de véritables négociations diplomatiques. Bien que les dirigeants européens soient restés discrets sur la nature exacte des garanties, celles-ci pourraient inclure le déploiement de forces européennes en Ukraine et le renforcement de la formation de l'armée ukrainienne, avec un soutien actif mais indirect des Etats-Unis. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!