La Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) a réagi avec une vive indignation à la mort de Abdelkader Dhibi, citoyen tunisien abattu par la police française. Dans un communiqué publié ce jeudi, l'organisation a dénoncé une « guerre ouverte contre les droits humains », appelant à une enquête indépendante et à une mobilisation des autorités tunisiennes. Un crime qualifié de « bafouement du droit international » La LTDH estime que l'intervention policière ayant coûté la vie à Abdelkader Dhibi constitue une violation flagrante du droit international humanitaire et du droit international des droits de l'homme. Elle a rappelé que le droit à la vie, la dignité humaine et la protection des personnes sont des principes fondamentaux qui ne sauraient être relativisés ni soumis à une quelconque exception. La Ligue demande aux autorités françaises de mettre en place une enquête immédiate, sérieuse, indépendante et transparente, placée sous le contrôle d'instances judiciaires impartiales. Elle insiste sur la nécessité de rendre publics les résultats et de traduire en justice les responsables, qualifiant les faits d'« atteinte grave aux droits fondamentaux qui s'apparente à une infraction internationale ». Le communiqué exhorte également les autorités tunisiennes à assumer pleinement leur devoir de protection des ressortissants à l'étranger. La LTDH réclame un suivi diplomatique et juridique au plus haut niveau, ainsi qu'un accompagnement légal, politique et moral à la famille de la victime. Selon la Ligue, le silence ou l'inaction face à de tels drames risquerait d'institutionnaliser l'impunité et de fragiliser davantage la sécurité des diasporas tunisienne, arabe et musulmane en France. Un appel contre l'impunité et les discriminations La LTDH met en garde contre la banalisation de ce type d'incidents, estimant que l'absence de réaction ferme encouragerait une culture de l'impunité. La LTDH souligne que le respect des normes internationales et la lutte contre la violence, le racisme et les discriminations doivent rester une responsabilité partagée entre les Etats et les sociétés civiles. Commentaires Que se passe-t-il en Tunisie? Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!