Benjamin Netanyahu qui frappe impunément au Qatar, avec la complicité des USA – il ne faut pas se fier aux dénégations de Donald Trump -, qui tire sur le Yémen quand ça lui chante, qui dicte sa loi au Liban et en Syrie, toujours avec la complicité de Washington. Netanyahu qui fait la loi jusqu'aux Nations unies, dont le Conseil de sécurité (CS) n'a même pas osé nommer Israël dans la condamnation du carnage à Doha. Sous la présidence de Joe Biden le CS fermait les yeux sur les pires exactions à Gaza, ça continue de plus belle avec Trump. Lui qui se dit «mal à l'aise» après les assassinats dans un pays souverain – le Qatar –, un pays allié qui lui signe de gros chèques et abrite sa plus grande base militaire en Orient, que dira-t-il après ces propos fracassants de Netanyahu ? Il a clamé ce jeudi 11 septembre, lors de l'officialisation d'un important projet de colonisation en Cisjordanie occupée : «Nous allons tenir notre promesse : il n'y aura pas d'Etat palestinien, cet endroit nous appartient». Il a tenu ces propos à Maalé Adoumim, une colonie israélienne nichée juste à l'est de Jérusalem. Ce discours a été diffusé en direct par le Cabinet du Premier ministre... Tel-Aviv voulait que cette annonce arrive jusqu'aux oreilles des dirigeants français, australiens et canadiens, qui s'apprêtent à reconnaître l'Etat de Palestine à l'Assemblée générale de l'ONU ce 22 septembre. Le Royaume-Uni est prêt à les suivre, sauf si l'Etat hébreu s'engage sur des dossiers urgents, dont un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Inutile de vous dire que la trêve on n'en prend pas le chemin. Les crimes massifs et indiscriminés de Tsahal dans l'enclave palestinienne – 72 morts ce mercredi 11 septembre – et l'acte inqualifiable signé au Qatar démontrent que les promesses et gages de Netanyahu ne valent pas un clou. «Nous préserverons notre héritage, notre terre et notre sécurité (…) Nous allons doubler la population de la ville», a-t-il martelé en Cisjordanie. Les choses sont claires. Et plus la France et compagnie accélèreront le pas vers le rendez-vous du 22 septembre, plus Netanyahu foncera vers son funeste projet sur les terres palestiniennes... Le président Emmanuel Macron est le principal artisan de la grand-messe de l'ONU et il le paye cher, puisqu'Israël l'a déclaré persona non grata. Paris a entrainé l'Arabie saoudite dans son sillage pour donner de l'épaisseur à la réunion à New York, mais Riyad comme à son habitude fait le service minimum, animé par des projets qui mènent vers Israël et qui ont été assumés publiquement. Tout cela pour dire que c'est Macron qui devra aller au charbon, face à Netanyahu. Il y aura la Grande déclaration sur la Palestine devant ses pairs à l'ONU mais il y aura surtout l'après, la suite, et il n'y aura pas grand monde pour écouter les souffrances que Netanyahu fera endurer aux Palestiniens. En même temps vous me direz que l'inaction de la dite communauté internationale Gaza en a l'habitude... Il n'y aura personne après la bronca de New York, encore moins le Prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane, mais Macron lui devra être là. Il devra assurer le «service après-vente». Il ne pourra pas se dérober, il devra ajouter les Palestiniens à ses problèmes domestiques, avec une France qui n'a jamais été aussi ingouvernable, à part peut-être sous la 4e République.
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